La Chine accroît les tensions en poursuivant les exercices militaires autour de Taïwan au-delà de l’échéance fixée

L’exercice militaire sans précédent de la Chine autour de Taïwan va se poursuivre, bien qu’il ait été initialement prévu qu’il se termine dimanche, a annoncé Pékin lundi. Une décision qui risque d’accroître les tensions dans la région.

Faits marquants

• Dans une déclaration officielle, le commandement du théâtre oriental de l’armée chinoise a déclaré que les exercices prolongés se concentreront désormais sur les « opérations anti-sous-marines et d’assaut en mer ».
• La nature des exercices de lundi suscitera une fois de plus la crainte que l’armée chinoise n’utilise l’exercice comme une répétition générale potentielle d’une invasion à part entière de Taïwan.
• La Chine effectue depuis mardi dernier des exercices de tir réel annexant Taïwan de tous côtés.
• Ces exercices continus sont également susceptibles de perturber davantage le trafic aérien et les routes maritimes dans la région.
• En réponse aux actions de la Chine, l’armée taïwanaise effectuera des exercices de tir réel dans le comté le plus au sud de l’île mardi et jeudi, a rapporté l’agence de presse centrale de l’île.
• L’armée taïwanaise prévoit également de procéder à son exercice annuel le 5 septembre, qui comprendra des hélicoptères d’attaque, des véhicules de combat, des véhicules blindés et des tireurs d’élite.

Nombre important

66. C’est le nombre d’avions militaires chinois détectés par les forces militaires de Taïwan dimanche, a tweeté le ministère de la Défense nationale de l’île. Quatorze navires de la marine ont également été repérés par le ministère de la Défense nationale.

Contexte clé

La semaine dernière, la Chine a procédé à des tirs réels de missiles de précision à longue portée à travers le détroit de Taïwan dans le cadre de ses exercices militaires les plus importants jamais réalisés autour de Taïwan. Outre les missiles, dont certains ont survolé Taïwan, les navires de guerre et les avions à réaction de l’armée chinoise ont effectué des exercices de tir réel dans six zones entourant complètement l’île. Ces exercices à haut risque étaient une réponse furieuse de Pékin à la visite à Taïwan d’une délégation du Congrès américain dirigée par la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Les exercices, qui seraient axés sur les blocus maritimes, les frappes sur des cibles terrestres ou maritimes, l’obtention de la supériorité aérienne et les opérations de combat conjointes, devaient se dérouler jusqu’à dimanche. Selon le New York Times, Washington craint que ces exercices ne se transforment en un blocus de l’île qui durerait plusieurs mois. Taïwan est actuellement auto-gouvernée par des dirigeants démocratiquement élus, mais Pékin considère l’île comme une partie de son territoire et a promis de l’intégrer au continent.

Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray

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