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#Iran : Le pouvoir islamique bloque la quasi-totalité de l’accès à Internet alors que les manifestations antigouvernementales s’intensifient

Iran
L'Iran bloque la quasi-totalité de l'accès à Internet alors que les manifestations antigouvernementales s'intensifient. Getty Images

Les autorités iraniennes ont bloqué la quasi-totalité de l’accès à Internet dans le pays afin de réprimer les manifestations antigouvernementales qui se sont multipliées dans la nuit de mercredi à jeudi à la suite de la mort de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans, aux mains de la « police des mœurs ».

 

Faits marquants

  • L’Internet mobile a été coupé sur presque tous les principaux réseaux cellulaires du pays, tandis que l’accès aux plateformes de médias sociaux populaires Instagram et WhatsApp a été bloqué, a rapporté l’organisation mondiale de surveillance de l’Internet NetBlocks.
  • Instagram est la seule grande plateforme de médias sociaux occidentale accessible en Iran et les femmes l’ont utilisée, ainsi que TikTok, pour protester contre la mort d’Amini en partageant des vidéos d’elles-mêmes en train d’enlever leur hijab et de se couper les cheveux.
  • La plateforme de messagerie WhatsApp, qui a été utilisée pour partager des vidéos et des photos des manifestations, a également été complètement bloquée dans le pays.
  • D’autres grandes plateformes de médias sociaux, dont Facebook, YouTube et Twitter, sont déjà interdites en Iran.

 

 

Ce que nous ignorons

Le bilan des manifestations n’a cessé de s’alourdir, mais le nombre exact de morts reste incertain. Selon l’agence Reuters, les autorités et les médias locaux ont estimé le nombre de victimes à huit, dont un policier et un membre des forces de sécurité. Le groupe kurde de défense des droits de l’homme Hengaw affirme qu’au moins dix personnes ont été tuées par les forces de sécurité, dont un garçon de 16 ans et deux hommes âgés de 21 et 27 ans, mercredi. Un autre rapport de la BBC affirme qu’au moins neuf personnes sont mortes.

 

Contexte clé

Les manifestations antigouvernementales, menées par des femmes, se sont rapidement propagées dans tout l’Iran après la mort de Mahsa Amini. Elle a été arrêtée par la police des mœurs du pays à Téhéran pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire des femmes, qui exige qu’elles portent un hijab et des vêtements couvrant leurs bras et leurs jambes en public. La victime aurait été battue après son arrestation et serait décédée après un coma de trois jours. Les autorités iraniennes ont d’abord tenté de balayer la question en suggérant que sa mort était due à un problème de santé préexistant, ce que sa famille a depuis démenti. Outrée par cette situation, la population du pays est descendue dans la rue et plusieurs femmes ont brûlé leur foulard en signe de protestation. La colère s’est dirigée vers les dirigeants de Téhéran et de nombreux manifestants ont scandé des appels à la mort du guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, et de son fils Mojtaba Khamenei.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray

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