L’ancien CEO de Starbucks a affirmé fin janvier 2019 « penser sérieusement à se présenter » à l’élection présidentielle américaine de 2020. Howard Schultz se positionnerait en « candidat indépendant ».
If he runs, Schultz says it will be as a “centrist independent” even though he has long identified as a Democrat. pic.twitter.com/EsIIbMCp1m
— 60 Minutes (@60Minutes) January 28, 2019
Du grain à moudre
Après ses études, Howard Schultz entre chez Xerox, puis il intègre en 1979 Hammarplast, un fabricant suédois de machines à café en tant que responsable des opérations pour les Etats-Unis. C’est là qu’il découvre une petite entreprise de Seattle qui commercialise du café moulu dans la ville : Starbucks. Il intègre la maison en tant que directeur marketing. Après un voyage à Milan, il est persuadé qu’il faut transformer la petite société de vente de grains de café en une grande firme qui proposera aussi des expresso à consommer sur place ou à emporter. Mais les fondateurs de Starbucks ne veulent pas faire de leur entreprise une firme multinationale. Frustré, Schultz démissionne et tâche de lancer son projet de son côté. Il créé sa propre affaire, « Il Giornale », qui prend son essor. Il rachète Starbucks en 1987 et en fait une des marques les plus connues du monde.
Ascension sociale
Né dans une famille juive, d’un père militaire puis chauffeur routier, Howard grandit avec ses parents, son frère et sa sœur dans un ensemble HLM de la ville de New York. Après une scolarité au lycée Carnasie dans le quartier de Brooklyn, il intègre la Northern Michigan University, grâce à une bourse obtenue pour ses capacités sportives. Il en sortira diplômé en 1971.
Candidat « centriste indépendant »
Retiré de la direction exécutive de Starbucks, M. Schultz était pressenti par de nombreux observateurs comme un potentiel candidat à la présidentielle. Son côté « progressiste » le range plutôt dans le rang des Démocrates. Le 28 janvier 2019, dans l’émission 60 minutes sur CBS, l’homme d’affaires a annoncé vouloir se présenter comme candidat indépendant, et ainsi se passer d’une présentation aux primaires. Si l’actuel président Donald Trump le provoque, les anti-Trump, eux, ne sont pas à la fête. En effet, le camp Démocrate craint qu’une candidature « centriste » aspire des voix au candidat démocrate et laisse le champ libre à Donald Trump vers un second mandat. D’autant que Wall Street, soutien des démocrates, ne semble pas avoir très envie d’un candidat trop catalogué à gauche…
Howard Schultz doesn’t have the “guts” to run for President! Watched him on @60Minutes last night and I agree with him that he is not the “smartest person.” Besides, America already has that! I only hope that Starbucks is still paying me their rent in Trump Tower!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 28, 2019
Un panier de regrets
Dans son autobiographie parue lundi 28 janvier, Howard Schultz est revenu sur « une blessure qu’il ne pourra jamais guérir ». En 2006, il a revendu la franchise NBA des Supersonics de Seattle qu’il avait acquise cinq ans plutôt. M. Schultz était lassé que l’Etat de Washington ne débloque pas de fonds publics pour construire un nouveau stade pour l’équipe. Le nouveau propriétaire est l’homme d’affaires Clay Bennett, qui déplace l’équipe à Oklahoma et créé la franchise du Thunder. M. Schultz assure regretter amèrement avoir vendu l’équipe adorée de la star Ray Allen.
Fortune
En 2018, il est classé 887e homme le plus riche du monde par nos confrères de Forbes US, avec une fortune estimée à 3,4 milliards de dollars.
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