L’Assemblée nationale a voté la création d’un nouveau délit pour le harcèlement scolaire, qui sera passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Les tragédies liées au harcèlement scolaire se multiplient en France, entraînant parfois la mort de jeunes enfants.
Le projet de loi sur le harcèlement scolaire a été approuvé par l’Assemblée nationale mercredi 1er décembre. Désormais, le projet va passer entre les mains du Sénat pour une adoption en février.
Selon le projet de loi, un harceleur encourt une peine pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende en fonction de la gravité de l’affaire et de l’âge du coupable. Le projet de loi prévoit également d’augmenter les fonds consacrés à l’éducation et à la prévention.
Rédigé par le député Erwan Balanant, le projet de loi ne vise pas « à envoyer des enfants en prison », car « il existe un système judiciaire pour les mineurs qui prend en compte l’âge et les capacités de discernement de l’accusé. »
Le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer, soutient le projet de loi. Selon lui, il s’agit d’un « moyen de faire respecter les valeurs de la République. »
« Nous ne nous habituerons jamais à ce que les vies d’enfants soient brisées », a déclaré Jean-Michel Blanquer.
En mars dernier, deux adolescents ont été arrêtés pour meurtre après que le corps roué de coups d’une jeune fille de 14 ans a été retrouvé dans la Seine près de Paris. La mère de la jeune fille a déclaré que sa fille était victime d’intimidation depuis la diffusion de photos d’elle en sous-vêtements sur Snapchat. Selon une étude réalisée par la Caisse d’Épargne, en partenariat avec l’association e-France, 20 % des enfants affirment avoir été confrontés à une situation de cyberharcèlement. Parmi ces enfants, 51 % sont des filles âgées de 13 ans en moyenne.
En juillet, la 10e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a condamné 11 des 13 prévenus dans le cadre de l’affaire Mila. Cette jeune fille de 16 ans avait été harcelée sur les réseaux sociaux après avoir publié une vidéo considérée comme anti-islamique. Les 11 prévenus avaient tous plus de 18 ans. Le juge les a condamnés à des peines allant de quatre à six mois de prison avec sursis. « Le réseau social, c’est la rue », a déclaré Michaël Humbert, le président du tribunal chargé de l’affaire. « Ce que vous ne faites pas dans la rue, ne le faites pas sur les réseaux sociaux. »
Article traduit de Forbes US – Auteur : Mason Bissada
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