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Guerre Israël-Hamas | À l’instar de six autres pays, la Turquie rappelle son ambassadeur en Israël

Israël
Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors du G20 en Inde, le 10 septembre 2023. | Source : Getty Images

Samedi 4 novembre, la Turquie est devenue le dernier pays en date à rappeler son ambassadeur en Israël depuis le début de la guerre. Pour justifier sa décision, Ankara invoque la crise humanitaire à Gaza.

 

La Turquie a rappelé l’ambassadeur Sakir Ozkan Torunlar, selon une déclaration du ministère turc des Affaires étrangères samedi matin, qui accuse Israël d’être à l’origine de la « tragédie humanitaire en cours à Gaza ». Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait précédemment déclaré que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu « n’est plus quelqu’un avec qui nous pouvons parler », tout en reconnaissant qu’une « déconnexion totale n’est pas possible, en particulier dans la diplomatie internationale ».

Plus de 1 400 Israéliens ont été tués, dont un grand nombre de civils lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. Depuis, plus de 9 000 Palestiniens sont morts à Gaza, la plupart étant des femmes et des enfants, selon Associated Press, citant le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas.

Vendredi, le Honduras a également rappelé son ambassadeur Roberto Martinez « en raison de la grave situation humanitaire » à Gaza, a déclaré le ministre des Affaires étrangères du pays, Enrique Reina, sur X (ex-Twitter), devenant ainsi le dernier pays en date d’Amérique latine à rompre ses liens diplomatiques avec Israël.

Le Parlement de Bahreïn a déclaré jeudi que le pays avait suspendu ses liens économiques avec Israël et rappelé son ambassadeur, tandis que l’ambassadeur d’Israël à Bahreïn a également été renvoyé en Israël, bien que le ministère israélien des Affaires étrangères ait affirmé qu’il n’avait pas été informé de la décision, qualifiant les relations entre les deux pays de « stables », ont rapporté de nombreux médias.

La Jordanie, allié clé des États-Unis au Moyen-Orient, a rappelé son ambassadeur et ordonné à l’ambassadeur d’Israël en Jordanie de ne pas revenir dans le pays, a annoncé mercredi le ministère des Affaires étrangères dans un communiquépublié sur X, accusant Israël de « tuer des innocents » et de « provoquer une catastrophe humanitaire sans précédent » avec « de dangereuses possibilités d’expansion ».

La Bolivie a également rompu ses liens avec Israël mercredi, le vice-ministre bolivien des Affaires étrangères Freddy Mamani condamnant « l’offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée » à Gaza, selon plusieurs traductions.

Le président colombien Gustavo Petro a annoncé mardi que son pays avait rappelé son ambassadrice Margarita Manjarrez. La Colombie appelle également à un cessez-le-feu dans le conflit.

Enfin, le Chili a rappelé son ambassadeur d’Israël mardi, et le ministère des Affaires étrangères a publié une déclaration dans laquelle il « condamne fermement » les opérations militaires d’Israël, assurant qu’elles sont source de « grande préoccupation » et que les opérations d’Israël à Gaza équivalaient à une « punition collective ».

Lior Haiat, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a dénoncé la décision de la Turquie de rappeler son ambassadeur dans un message publié sur X, qualifiant cette décision de « nouvelle mesure du président turc qui se range du côté de l’organisation terroriste Hamas ».

Vendredi, Benjamin Netanyahu a rejeté les appels à une trêve dans la guerre d’Israël contre le Hamas, s’engageant à poursuivre les opérations militaires à Gaza « avec toute la force nécessaire » et conditionnant toute pause humanitaire à la libération d’otages israéliens par le Hamas. Les autorités américaines et celles d’autres pays occidentaux ont appelé à un cessez-le-feu afin de permettre à l’aide humanitaire d’entrer à Gaza et de libérer les otages en toute sécurité.

Israël poursuit l’invasion terrestre de Gaza, dite deuxième phase de la guerre, que les forces de défense israéliennes avaient reportée pendant plus de deux semaines à la suite de l’assaut militaire du Hamas le 7 octobre. Au cours de la semaine écoulée, Israël, qui avait lancé des représailles aériennes immédiates sur Gaza à la suite de l’attaque du Hamas, a encerclé la ville de Gaza et a affirmé mardi avoir tué un haut commandant du Hamas. Le conflit à l’intérieur de la ville de Gaza risque de se transformer en une escalade terrestre compliquée, préviennent les experts, citant le long réseau de tunnels du Hamas et la tactique de ce dernier consistant à opérer dans et sous les zones civiles.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Brian Bushard

<<< À lire également : Israël retarde l’invasion suite à la demande des États-Unis >>>

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