Le Belize est devenu cette semaine le dernier pays à retirer son ambassadeur d’Israël depuis le début de la guerre avec le Hamas basé à Gaza, citant le refus d’Israël d’entendre les appels à une pause humanitaire dans le conflit, alors que les combats à Gaza entrent dans leur sixième semaine.
Faits marquants
- Dans un communiqué publié mardi, le gouvernement du Belize a réitéré ses appels en faveur d’un « cessez-le-feu immédiat » afin de permettre à l’aide humanitaire d’entrer dans la bande de Gaza. Il a annoncé qu’il suspendait toutes ses activités diplomatiques à Tel-Aviv et qu’il retirait son accréditation à l’ambassadeur d’Israël.
- Le gouvernement du Belize a également condamné les combats menés par Israël à Gaza, accusant ses forces de défense de violer le droit humanitaire international (les experts en droits de l’homme ont déclaré que les attaques d’Israël et du Hamas contre les civils ont probablement violé le droit international, tandis que la Commission internationale indépendante d’enquête sur le territoire palestinien occupé des Nations unies a déclaré le mois dernier qu’il y a « déjà des preuves évidentes que des crimes de guerre ont été commis »).
- Khumbudzo Ntshavheni, porte-parole du président d’Afrique du Sud Cyril Ramaphosa, a annoncé la semaine dernière que le pays avait « décidé de retirer tous ses diplomates à Tel-Aviv », citant la « déception du cabinet Ramaphosa face au refus du gouvernement israélien de respecter le droit international et les résolutions des Nations unies en toute impunité ».
- Le Tchad a également rappelé son ambassadeur en Israël, publiant une déclaration condamnant « la perte de nombreux civils innocents et appelant à un cessez-le-feu pour une solution durable à la question palestinienne ».
- La Turquie a rappelé son ambassadeur Sakir Ozkan Torunlar, selon une déclaration du ministère turc des affaires étrangères au début du mois, en appelant Israël pour une « tragédie humanitaire en cours à Gaza » après que le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou « n’est plus quelqu’un à qui nous pouvons parler ». Et cela même si M. Erdogan a reconnu que « la déconnexion complète n’est pas possible, surtout dans la diplomatie internationale ».
- Selon l’Associated Press, citant le ministère de la santé de Gaza contrôlé par le Hamas, plus de 10 000 Palestiniens sont morts à Gaza, la majorité étant des femmes et des mineurs, tandis que plus de 1 400 Israéliens ont été tués, dont de nombreux civils lors de l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre, qui a déclenché la guerre en cours.
- Le Honduras a également rappelé son ambassadeur Roberto Martinez « en raison de la grave situation humanitaire » à Gaza, a déclaré le ministre des affaires étrangères du pays, Enrique Reina, sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, devenant ainsi le dernier pays d’Amérique latine à rompre ses liens diplomatiques avec Israël.
- Le Parlement de Bahreïn a déclaré au début du mois que le pays du Moyen-Orient avait suspendu ses liens économiques avec Israël et rappelé son ambassadeur, tandis que l’ambassadeur d’Israël à Bahreïn a également été renvoyé en Israël, bien que le ministère israélien des affaires étrangères ait affirmé qu’il n’avait pas été informé de la décision, qualifiant les relations entre les deux pays de « stables », ont rapporté de nombreux médias.
- La Jordanie, un allié clé des États-Unis au Moyen-Orient, a ordonné à l’ambassadeur d’Israël en Jordanie de ne pas revenir dans le pays, a annoncé son ministère des affaires étrangères dans un communiqué, accusant Israël de « tuer des innocents » et de « provoquer une catastrophe humanitaire sans précédent » avec « de dangereuses possibilités d’expansion ».
- La Bolivie a également rompu ses liens avec Israël, le vice-ministre bolivien des affaires étrangères Freddy Mamani condamnant « l’offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée » à Gaza, selon de multiples traductions.
- Le président de Colombie Gustavo Petro a annoncé à la fin du mois dernier que son pays avait rappelé l’ambassadrice Margarita Manjarrez, appelant également à un cessez-le-feu dans le conflit.
- Le Chili a également rapatrié son ambassadeur d’Israël, et son ministère des affaires étrangères a publié une déclaration dans laquelle il « condamne fermement » les opérations militaires d’Israël, les qualifiant de « grande préoccupation » et affirmant que les opérations d’Israël à Gaza équivalaient à une « punition collective ».
Critique importante
Lior Haiat, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a critiqué la décision de la Turquie de rappeler son ambassadeur dans un post sur X, qualifiant cette décision de « nouvelle mesure du président turc qui se range du côté de l’organisation terroriste Hamas ».
Contexte clé
Au début du mois, M. Netanyahou a rejeté les appels à une pause dans la guerre d’Israël contre le Hamas, s’engageant à poursuivre les opérations militaires à Gaza « avec toute la force nécessaire » et conditionnant toute pause dans l’action militaire israélienne à la libération des otages israéliens par le Hamas. Les autorités américaines, ainsi que celles d’autres pays occidentaux, ont demandé des pauses dans le conflit afin de permettre à l’aide humanitaire d’entrer dans la bande de Gaza et de libérer les otages en toute sécurité. La semaine dernière, M. Netanyahou a accepté des pauses quotidiennes.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Brian Bushard
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