Le président russe Vladimir Poutine a déclaré la « mobilisation partielle » des réserves de l’armée de son pays – appelant les réservistes militaires à se battre en Ukraine – dans un discours télévisé préenregistré mercredi matin, indiquant une escalade de l’invasion alors que les forces existantes sur le terrain font face à des revers majeurs.
Faits marquants
- Poutine a déclaré avoir signé un décret pour lancer la mobilisation partielle à partir de mercredi, ajoutant qu’elle ne concernera que les personnes qui font actuellement partie de la réserve militaire russe ou qui ont déjà servi dans les forces armées.
- Le président russe a une nouvelle fois brandi la menace d’une escalade nucléaire, affirmant que la Russie est prête à utiliser tous les moyens à sa disposition en cas de menace pour l’intégrité territoriale du pays.
- Poutine a également exprimé son soutien à l’organisation de référendums dans les territoires occupés par la Russie dans l’est et le sud de l’Ukraine – considérés par l’Occident et Kiev comme des impostures – qui permettraient à Moscou de revendiquer de larges portions du pays voisin.
- L’ancien président russe Dmitri Medvedev a déclaré mardi que les résultats du référendum seraient irréversibles et feraient des régions occupées des parties intégrantes de la Russie, qui utiliserait « tous les moyens » pour les défendre.
- Une partie importante du discours était une diatribe dirigée contre l’Occident et l’OTAN, Poutine les accusant de se livrer à un « chantage nucléaire » et de tenter « d’affaiblir, de diviser et de détruire la Russie » comme « l’URSS en 1991 ».
- Poutine a continué à qualifier l’invasion d’ « opération spéciale » et a affirmé que ses principaux objectifs étaient en bonne voie, la province de Louhansk étant « entièrement libérée » et Donetsk étant « partiellement libérée ».
Citation importante
Selon une traduction de l’Associated Press, Poutine a déclaré : « Je tiens à vous rappeler que notre pays dispose également de divers moyens de destruction, et pour des composants distincts et plus modernes que ceux des pays de l’OTAN et lorsque l’intégrité territoriale de notre pays est menacée, pour protéger la Russie et notre peuple, nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition… Ce n’est pas un bluff ».
Critique principale
Mardi, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a tweeté : « Les « référendums » fictifs ne changeront rien. Pas plus qu’une « mobilisation » hybride. La Russie a été et reste un agresseur qui occupe illégalement des parties du territoire ukrainien. L’Ukraine a parfaitement le droit de libérer ses territoires et continuera à les libérer quoi qu’en dise la Russie ».
Fait surprenant
Mozhem Obyasnit, un service d’information basé sur Telegram et géré par des dissidents russes, a signalé une hausse de l’intérêt pour la recherche de l’expression « Comment quitter la Russie » sur Google mardi, avant l’annonce largement attendue de Poutine. Selon les données de Google Trends, les recherches de cette expression ont à nouveau augmenté après le discours de M. Poutine.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray
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