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Guerre en Ukraine : Quelles sanctions n’ont pas encore été prises contre la Russie ?

Russie
Quelles sanctions n'ont toujours pas été exploitées par l'Occident contre la Russie ? | Source : Getty Images

UKRAINE | Les prochaines sanctions de l’Occident contre la Russie risquent d’être moins coordonnées entre les États-Unis et leurs alliées, et de relever davantage de pays et de coalitions distincts, notamment l’Union européenne (UE).

 

La principale sanction encore inexploitée par l’UE est l’interdiction des importations de pétrole russe. Une telle décision viendrait s’aligner avec la position des États-Unis, qui a interdit toutes les importations d’énergie russe, et du Royaume-Uni, qui a annoncé son intention d’interdire progressivement le pétrole russe.

Une telle décision se heurte néanmoins à une forte résistance de la part de plusieurs pays de l’UE, car la Russie représenteplus de 25 % des importations de pétrole brut de l’UE.

Plusieurs États membres ont exprimé leur soutien à une telle mesure, mais l’Allemagne a pris la tête d’un groupe de pays qui s’opposent à un embargo total, et il est peu probable que l’UE adopte dans l’immédiat une interdiction des importations de pétrole russe.

Une autre sanction clef encore inexploitée est la mise en place de restrictions commerciales plus dures avec la Russie. De nombreuses personnalités, publiques et privées, ont demandé que la Russie soit déchue de son statut de membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou qu’un embargo commercial complet lui soit imposé. Cependant, aucun pays n’a laissé entendre que ces mesures étaient envisagées, bien que les États-Unis et l’UE aient révoqué la semaine dernière le statut commercial privilégié de la Russie.

L’Occident pourrait également s’aligner sur les sanctions à l’encontre des oligarques russes. En effet, les États-Unis n’ont pas encore sanctionné Roman Abramovitch, Pyotr Aven ou Mikhail Fridman (tous visés par des sanctions dans l’UE, au Royaume-Uni et en Suisse). De son côté, l’UE n’a pas encore sanctionné Oleg Deripaska, alors que ce dernier est visé par des sanctions aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans d’autres pays.

Quels facteurs pourraient effectivement déclencher de nouvelles sanctions ? Lundi 21 mars, le président américain Joe Biden a mis en garde les États-Unis et ses alliés au sein de l’OTAN contre de « graves conséquences » si la Russie utilisait des armes de destruction massive, sans préciser la nature de ces conséquences. En dehors de l’utilisation d’armes de destruction massive, les alliés occidentaux ne sont pas d’accord sur ce qui pourrait amener l’Occident à imposer de nouvelles sanctions à la Russie. Parmi les facteurs probables, l’on trouve l’assassinat du président ukrainien Volodymyr Zelensky ou une attaque russe plus importante contre des civils.

Lundi 21 mars, Josep Borrell, le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce qu’une « décision formelle » concernant les nouvelles sanctions soit prise à l’issue des prochaines réunions qui se tiendront à Bruxelles cette semaine. Toutefois, il estime qu’un accord sera trouvé sur des « orientations » concernant la manière de procéder à l’avenir.

Des dizaines de pays dans le monde, dont l’Australie, Taïwan, le Japon et la Corée du Sud, ont imposé des sanctions à la Russie depuis le début de l’offensive russe en Ukraine le 24 février dernier. Les sanctions ont principalement visé les exportations russes, les personnes ayant un pouvoir politique et financier en Russie et certaines entités étatiques. Au moins 23 oligarques russes ont été sanctionnés par l’Occident au cours du mois dernier. Des pays et des organisations du monde entier ont tenté de retrouver les biens appartenant aux oligarques sanctionnés, notamment des domaines, des jets privés et des yachts.

 

Article traduit de Forbes US – Auteur : Derek Saul

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