Outre l’annonce de la commande de 300 appareils Airbus par la république populaire, la France et la Chine ont signé pour plus de 30 milliards d’euros de contrats, lundi 25 mars.
En visite en France en cette fin mars, le président chinois Xi Jinping ne va pas rentrer à Pékin les mains vides. La Chine a en effet signé un contrat de commande de 300 avions Airbus. Ce sont exactement 290 Airbus A320 et 10 A350 qui vont être achetés par l’entreprise étatique chinoise CASC (China Aviation Supplies Holding Company), indique cet accord commercial signé lundi à l’Élysée.
« C’est un signe de confiance fort vis-à-vis de nos produits et de confiance qui existe entre Airbus et la Chine », a déclaré Guillaume Faury, le président d’Airbus Commercial Aircraft et futur patron d’Airbus. Alors qu’Airbus avait acté l’échec – certes relatif – de son A380 en annonçant la fin de sa production d’ici 2021 en février dernier ce contrat apparaît comme une très bonne nouvelle pour le conglomérat européen.
Mais l’aviateur basé à Toulouse n’est pas le seul à sortir gagnant de ce deal gigantesque. Côté chinois, State Shipbuilding Corporation (CSSC), l’un des deux principaux conglomérats publics chinois de construction navale, va construire dix nouveaux porte-conteneurs, pour un montant estimé de 1,2 milliard d’euros. Son client est l’armateur français CMA CGM, numéro trois mondial du transport maritime par conteneurs.
Outre le transport maritime et aéronautique, c’est aussi le secteur de l’énergie qui profite de cette rencontre au sommet. EDF va ainsi investir environ un milliard d’euros dans deux projets de parc éolien en mer de Chine au large de la province du Jiangsu, au nord de Shanghai, pour une capacité totale de production de plus de 500 mégawatts. De son côté, le français Direct Energie, via sa filiale Quadran, et la Banque publique d’investissement française (BPIFrance) ont signé avec le spécialiste chinois des déchets Sus Environement un protocole d’accord pour le développement des énergies renouvelables. L’Elysée évoque un montant entre 1 et 1,5 milliard d’euros.
Lors de sa première visite d’Etat en Chine en janvier 2018, Emmanuel Macron avait affirmé que « quand on construit une relation d’amitié, c’est une coopération équilibrée que l’on cherche. C’est une confiance qui se définit à tâtons. C’est le fait de dire qu’on décide de faire un pas puis l’autre et qu’on le décide ensemble, de manière assumée, transparente et équilibrée, et qu’il n’y a d’amitié qui ne dure si elle ne suit cette marche. Donc, c’est ainsi que nous allons faire pas à pas, avec détermination, mais parce que je suis profondément persuadé que c’est cette voie qui nous permettra d’avancer. » Cette relation « d’amitié » passe donc par de la collaboration économique. Et une tentative de transparence et de « dire les choses » puisqu’une réunion est organisée ce mardi 26 mars entre Emmanuel Macron, Xi Jinping, Angela Merkel et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. On y parlera notamment de la question des droits de l’homme en Chine. Il ne faudrait pas froisser ses amis.
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