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Grand Débat : Qui Est Le Candidat Des Entrepreneurs ?

Le “Grand débat” organisé par TF1/LCI entre les 5 candidats favoris pour l’élection présidentielle a eu lieu lundi soir. Les candidats ont pu échanger sur leurs projets, et notamment leur vision économique pour la France de demain. Une occasion de plus pour courtiser les entreprises.

 

A l’issue du débat, qui de Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, François Fillon ou Marine Le Pen est le vrai candidat des entrepreneurs ?

Les programmes de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen mettent parfois le doigt sur de réelles difficultés vécues par de nombreux français, qu’ils soient exploitants agricoles ou micro-entrepreneurs. Cependant, les deux candidats présentent des axes stratégiques se concentrant principalement sur d’autres cibles électorales que les entrepreneurs, et leur programme respectif ne se caractérise pas par une volonté de soutenir ou développer véritablement l’entrepreneuriat français.

 

Hamon, l’Etat-stratège

Benoît Hamon place sa vision économique dans une perspective axée sur la stimulation de la  demande, point de départ partagé dans une large mesure par Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. C’est à l’Etat de relancer l’économie, en investissant massivement, notamment dans les énergies renouvelables et l’innovation. Le budget Recherche et Développement de l’Etat passe ainsi, dans son projet, à 3% du PIB.

Du côté des promesses aux entreprises, Benoît Hamon souhaite faciliter l’accès aux financements des PME en faisant de la BPI un organe de garant et de prêteur pour les projets, quel que soit leur stade de développement.

Le Revenu Universel d’Existence, une des pierres angulaires du programme de Benoît Hamon, doit faire augmenter les salaires, et notamment le SMIC net qui augmenterait de 200 € sans toucher au SMIC brut.

Le programme de Benoît Hamon, et à plus forte raison celui de Jean-Luc Mélenchon, pose cependant la question de la maîtrise de la dette publique, notamment dans le cadre européen.

La citation du Grand Débat : “Je serai le candidat du travail, de la feuille de paie et d’une rémunération décente”

 

Fillon, la croissance par l’offre

François Fillon porte comme stratégie économique de départ une relance par l’offre. Pour y parvenir, une baisse de 25 milliards d’euros de charges d’ici 2020, un abaissement progressif de l’IS à 25 % (contre 33,33 % actuellement), la transformation du CICE en une baisse durable et claire des charges patronales.

Par ailleurs, François Fillon s’intéresse en particulier aux auto-entrepreneurs, sur lesquels il souhaite s’appuyer pour réduire le chômage. Le candidat LR propose de relever les seuils de chiffre d’affaire du statut auto-entrepreneur respectivement à 50 000 € pour les prestations de service et à 120 000 € pour l’achat-revente, avec une franchise de base TVA jusqu’à ces limites. De plus, il projette de créer un statut de “prestataire indépendant”, ouvert aux auto-entrepreneurs, dans le but, selon lui, d’éviter le risque de requalification en salariat.

Finalement, un programme très ambitieux, parfois difficile à concevoir en pratique, à l’image de sa proposition de supprimer 500 000 postes dans la fonction publique.

La citation du Grand Débat : “La priorité, c’est de relancer l’investissement”

 

Macron, tout pour la compétitivité

Avec le programme d’Emmanuel Macron, on retrouve par exemple l’abaissement de l’IS à 25 %, ainsi que la pérennisation du CICE en baisse des charges patronales. Côté employeurs, le leader du mouvement En Marche! promet la suppression des charges patronales au niveau du SMIC, ainsi qu’une baisse des charges pour les indépendants. Le RSI serait également supprimé, remplacé par un guichet spécifique au sein du régime général.

Par ailleurs, une augmentation de la CSG permettrait le financement, chez Emmanuel Macron, d’une augmentation des salaires nets, et notamment du SMIC, via la suppression des charges salariales et maladies à la charge des salariés. Côté salariés, il promet également une hausse de 50 % de la prime d’activité.

Enfin, pour favoriser l’investissement, Emmanuel Macron propose la suppression de l’ISF sur les investissements mobiliers qui sont pour lui des “investissements utiles” à l’économie réelle. En remplacement, un prélèvement forfaitaire unique de 30 % serait mis en place sur le capital mobilier.

La citation du Grand Débat : “Mon projet libère, en donnant plus de marge de manœuvre à ceux qui veulent créer.”

Rédigé avec la participation de Malo de Braquilanges, Legal Developer chez Legalstart.fr

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