Empêtré dans l’affaire des emplois présumés fictifs de son épouse et de ses enfants, l’ancien premier ministre tente de reprendre la main sur sa campagne en précisant et améliorant « certains volets » de ses propositions économiques.
En attendant mercredi et sa convocation devant trois juges d’instruction dans le cadre des soupçons d’emplois fictifs pesant, notamment, sur son épouse Penelope et ses enfants – convocation qui pourrait aboutir à sa mise en examen -, François Fillon tente, tant bien que mal, de redonner un cap à une campagne qui patine en dévoilant, dans les colonnes des Echos, certaines de ses propositions en matière économique remodelées. Une véritable « opposition de style » avec son rival Emmanuel Macron « qui ne propose aucune réforme structurelle », dixit François Fillon qui affirme être le seul candidat à « proposer un véritable choc de compétitivité », au contraire de « l’hologramme de François Hollande ». Et de rassurer les soutiens de la première heure. « Mon programme est et restera celui de la primaire ».
Emmanuel Macron est la continuité de François Hollande. C’est son hologramme en plus jeune. #Elections2017 pic.twitter.com/oOyeO2xnbY
— François Fillon (@FrancoisFillon) 13 mars 2017
TVA
Pourtant, à la lumière de la lecture de ses propositions « new look », force est de constater un « premier renoncement » par rapport au projet qui lui a permis de remporter sans coup férir la primaire de la droite et du centre : la hausse du taux intermédiaire de la TVA, ardemment défendu lors de ce scrutin n’est plus. Ainsi, le taux intermédiaire de 10%, qui concerne par exemple le bâtiment et la restauration, ne bougera pas d’un iota, tout comme les taux réduit et super-réduit. Et de justifier ce revirement. « Nous avons considéré que le taux intermédiaire était plutôt supérieur à la moyenne européenne, à l’inverse du taux normal de 20%, et qu’une hausse pouvait avoir des incidences négatives sur les services. Le gain budgétaire, relativement faible, ne justifie pas un tel risque. »
Pouvoir d’achat
Comme évoqué en préambule, François Fillon prône un « véritable choc de compétitivité immédiat » afin de faire redémarrer l’économie et soutenir le pouvoir d’achat. Pour ce faire, l’ancien locataire de Matignon plaide pour une baisse forfaitaire des charges pour les bas salaires. « Il s’agira d’un forfait de 350 euros par salarié par an, 700 euros pour un couple, soit un effort substantiel de 7,7 milliards d’euros ». Là aussi, le candidat Les Républicains prend « quelques libertés » avec le projet défendu lors de la primaire, dans la mesure où « cet effort substantiel » est supérieur d’environ 2 milliards d’euros à la somme initialement dévoilée.
Pour que tous les Français aient un emploi, il faut prendre les mesures prises avec succès par nos voisins. #Elections2017 @Europe1
— François Fillon (@FrancoisFillon) 13 mars 2017
Fiscalité
« Si vous m’élisez, la France sera engagée très rapidement sur la voie du redressement » a martelé François Fillon. Ainsi, le candidat a promis de concentrer les baisses d’impôts en 2018. « Le plafond du quotient familial sera relevé et l’ISF supprimé dès l’année prochaine, de même que sera rétablie immédiatement l’universalité des allocations familiales ». La création d’un prélèvement fiscal libératoire, de 30% sur les revenus du capital sera, également, effectif dès l’année prochaine.
Ces augmentations des petites retraites sont rendues possibles par le passage à 65 ans de l’âge de la retraite. #Elections2017
— François Fillon (@FrancoisFillon) 13 mars 2017
Gouvernement
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