S’il est réélu, Emmanuel Macron envisage de mettre en place des chèques alimentaires pour les ménages à revenus moyens et faibles, afin de les aider à affronter la hausse des prix des denrées alimentaires.
Lors d’une interview accordée à France Bleu mardi 22 mars, le président de la République Emmanuel Macron a indiqué qu’il souhaitait mettre en place une aide pour les ménages à revenus moyens et faibles. Cette aide prendra la forme de chèques alimentaires pour aider les ménages à affronter la hausse des prix des denrées alimentaires, qui s’est aggravée après l’invasion russe en Ukraine.
« Nous serons confrontés à une crise alimentaire mondiale », a déclaré Emmanuel Macron, candidat à sa réélection le mois prochain. Lundi 21 mars, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves LeDrian, a indiqué que le conflit en Ukraine pourrait potentiellement déclencher une famine si les agriculteurs ne sont pas en mesure de poursuivre leur travail.
Les cours mondiaux du blé ont bondi depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, qui est le cinquième plus grand exportateur de blé, selon le département américain de l’Agriculture.
Début mars, l’Ukraine a bloqué les exportations de certains produits agricoles, notamment le seigle et l’avoine. Par ailleurs, le gouvernement ukrainien a exigé que les vendeurs obtiennent une autorisation pour exporter des produits tels que le blé et le maïs.
Les prix du blé ont brièvement atteint un triste record avec 13,64 dollars le boisseau le 8 mars dernier, le conflit en Ukraine ayant perturbé les exportations de produits agricoles. Avant même que la Russie n’envahisse l’Ukraine, les prix des denrées alimentaires ont augmenté en raison de l’aggravation de l’inflation et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. En février, l’indice FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) des prix des produits alimentaires a atteint un nouveau record.
Au Liban, le prix du pain a bondi de 70 % depuis le début du mois de mars à la suite de l’invasion de l’Ukraine, rapporte le Financial Times. Le Liban est l’un des pays du Moyen-Orient qui dépend le plus du blé ukrainien.
Article traduit de Forbes US – Auteure : Lisa Kim
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