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Elon Musk Lâche Donald Trump Après La Sortie De L’Accord de Paris

Elon Musk, PDG de SpaceX et Tesla, à la Roosevelt Room de la Maison Blanche, en janvier

Le PDG de Tesla, Elon Musk, est un homme de parole. Tout comme Donald Trump. 

Mercredi, dans le cadre de rapports établissant le possible retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris, Elon Musk a déclaré que si Donald Trump tenait cette promesse de campagne il n’aurait « d’autre choix » que de quitter les consultants de la Maison Blanche. Au lendemain de cette annonce, les deux milliardaires ont mis à exécution leurs menaces. Donald Trump a annoncé hier soir qu’il retirerait les Etats-Unis de l’accord, et Elon Musk a rapidement tweeté qu’il ne conseillerait plus le président :

 

« Je quitte les conseillers présidentiels. Le réchauffement climatique est réel. Quitter l’Accord de Paris ne sert ni les Etats-Unis ni le monde. »

 

Elon Musk n’a pas été le seul grand patron des Etats-Unis à se prononcer sur la décision du président Trump qui, selon les scientifiques, affaiblirait les efforts mondiaux pour lutter contre le réchauffement climatique. Le directeur général de Disney, Bog Iger –également conseiller de Donald Trump sur la croissance de l’emploi et de l’activité économique- a annoncé hier qu’il démissionnait de ses fonctions de conseiller auprès du président, suite à sa décision sur l’Accord de Paris.

 

« Par principe, j’ai démissionné du Conseil de Donald Trump suite à l’abandon de l’Accord de Paris. »

 

Le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, n’est pas réputé pour son activité sur Twitter. Son compte créé en juin 2011 était inactif. Jusqu’à hier, où il a affiché en guise de premier tweet sa réaction, condamnant la décision du président Trump comme un « échec » pour les Etats-Unis et le monde entier.

 

« La décision prise aujourd’hui marque un échec pour l’environnement et la puissance des Etats-Unis dans le monde. »

 

Bien sûr, Lloyd Blankfein ne parle pas au nom de tous ses associés : Gary Cohn, ancien président de Goldman Sachs, est désormais l’un des principaux conseillers économiques de Donald Trump, et faisait partie des personnes qui applaudissaient le discours du président, hier.

Jeff Immelt, le PDG et directeur de General Electric déclarait lui pendant ce temps :

 

« Déçu par la décision prise aujourd’hui concernant l’Accord de Paris. Le réchauffement climatique existe. L’industrie doit désormais mener son combat indépendamment du gouvernement. »

 

Le président et chef juridique de Microsoft, Brad Smith, s’est lui exprimé sur Linkedin pour ne pas être limité par les 140 caractères de Twitter. « Nous restons fermement attachés aux objectifs de durabilité, de carbone et d’énergie que nous avons fixés en tant qu’entreprise, et au succès de l’Accord de Paris », a-t-il indiqué. « Notre expérience nous montre que ces investissements, ces innovations, sont bons pour notre planète, notre entreprise, nos clients, l’économie ».

Le chef de l’exécutif d’IBM, Ginni Rometty, qui faisait également parti des conseillers du président Trump pour la croissance de l’emploi et du développement économique à quant à lui posté le message suivant sur Twitter, suite au discours de Trump :

 

« Que les Etats-Unis participent ou non à l’Accord de Paris, IBM continuera, comme depuis des décennies, de réduire son empreinte carbone et aidera ses clients à faire de même. »

 

Il convient de noter, si Trump a annoncé hier qu’il retirerait les Etats-Unis de l’Accord de Paris, le retrait officiel pourrait prendre jusqu’à quatre ans. Un délai qui pourrait remettre la décision finale sur cette question aux électeurs, lors des élections générales de 2020. L’Amérique de Trump rejoint cependant les deux pays au monde qui ont eux aussi refusé de signer l’accord : la Syrie et le Nicaragua.

Pour Trump, la décision d’hier est la réalisation d’une promesse de campagne. Dans son discours, il a souligné la nécessité d’un accord climatique « juste » envers les Etats-Unis, et à évoquer la possibilité de négocier pour « réintégrer l’Accord de Paris ou de rallier un nouvel accord plus juste pour les Etats-Unis ». Il a noté placer « Pittsburgh avant Paris » ; une déclaration qui a fait réagir le maire de Pittsburgh, Bill Peduto, qui ne partage pas vraiment cet avis : « Je peux vous assurer que nous suivrons les lignes directrices de l’Accord de Paris pour notre population, notre économie, et notre avenir », a-t-il ainsi déclaré sur Twitter.  

Comme nous le notions hier, le réchauffement climatique est souvent traité comme un « délire écolo », mais les scientifiques et les businessmen s’accordent à dire que l’homme a bel et bien influé sur les problèmes climatiques et la hausse nocive des niveaux de dioxyde de carbone sur la Terre. Ces deux dernières années, de nombreux patrons mondiaux ont signé des lettres ouvertes, apportant leur soutien à l’Accord de Paris (qui, dans l’ensemble, vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à maintenir la température globale de 2°C en deçà de l’air préindustrielle) et exhortant les dirigeants américains à poursuivre leur participation à l’accord.

Mercredi soir, une autre lettre est apparue sur les réseaux sociaux : Marc Benioff, co-fondateur et PDG de Salesforce.com, a offert un plaidoyer à ses abonnés : « Le réchauffement climatique présente à la fois des risques commerciaux et des opportunités d’affaires. L’accord de Paris bénéficie aux entreprises américaines et à l’économie américaine à bien des égards ». Apple, Hewlett-Packard Enterprise, Facebook, Gap, Google, Morgan Stanley, ont tous signé cette lettre… et bien d’autres encore :

 

 

Vous pouvez retrouver cette lettre en intégralité sur le Twitter de Marc Benioff (en anglais). 

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