Certains républicains pointent déjà du doigt l’ancien président Donald Trump après les mauvais résultats du parti lors des élections de mi-mandat aux États-Unis.
Donald Trump est particulièrement furieux de la défaite du républicain Mehmet Öz face au démocrate John Fetterman dans la course au sénat en Pennsylvanie, ont rapporté plusieurs médias citant des sources proches de l’ancien président.
Sur les 39 courses très disputées dans lesquelles Donald Trump a soutenu un candidat, seulement 12 de ses protégés sont arrivés en tête et 11 ont perdu. Il reste encore 16 courses indécises.
Les candidats soutenus par Donald Trump ont remporté plusieurs victoires, telles que la course au Sénat dans l’Ohio où le républicain J.D. Vance a battu le représentant Tim Ryan, ou encore la course au Sénat dans l’Utah om le sénateur Mike Lee a conservé son siège contre son concurrent indépendant Evan McMullin.
Les alliés de Donald Trump dans les courses gubernatoriales, étroitement surveillées, dans le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie (États perdus de justesse par Donald Trump en 2020) ont tous perdu face à des candidats démocrates.
De nombreuses courses au Sénat sont encore indécises, tout comme celles pour le poste de gouverneur en Arizona et au Nevada. En Géorgie, un second tour se profile entre Herschel Walker et Raphael Warnock pour obtenir un siège au Sénat.
L’ancien président a reconnu que les résultats étaient « quelque peu décevants » à « certains égards » dans un message publié sur sa plateforme Truth Social mercredi après-midi, tout en affirmant que l’élection était « une très grande victoire » pour lui.
L’ancien président ne s’est pas montré très loquace lors d’une soirée organisée dans sa résidence à Mar-A-Lago mardi. Le New York Times a rapporté qu’il n’était « pas particulièrement intéressé » à faire un discours et le Guardian a rapporté que Donald Trump a seulement affirmé que c’était une « soirée intéressante. »
« Je pense que si [les candidats soutenus par Trump] gagnent, je devrais obtenir tout le crédit, et s’ils perdent, je ne devrais pas être blâmé du tout », a déclaré Donald Trump sur NewsNation avant l’élection.
Un certain nombre de commentateurs conservateurs ont déjà commencé à blâmer Donald Trump pour les pertes très médiatisées du parti. L’auteur de National Review, Michael Brendan Dougherty, a déclaré sur Twitter : « Toutes les discussions sur mes chaînes conservatrices et sur celles du GOP, c’est une rage contre Trump comme je n’en ai jamais vu ». L’ancienne secrétaire de presse adjointe de l’ancien président, Sarah Matthews, a déclaré mercredi matin à CNN que la soirée électorale « était le plus grand indicateur que Donald Trump ne devrait pas être le candidat républicain en 2024 », ajoutant que l’ancien président « a coûté aux républicains des sièges gagnables en favorisant de mauvais candidats. »
Donald Trump a déclaré qu’il prévoyait de faire une « très grande annonce » le 15 novembre. De nombreux observateurs estiment qu’il pourrait s’agir du lancement de sa campagne présidentielle de 2024. On ignore encore comment cette annonce sera influencée par les résultats mitigés du parti républicain aux élections de mi-mandat, bien que des sources proches de Donald Trump aient déclaré à CNN que l’annonce ne devrait plus tarder. Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis (républicain), largement considéré comme le principal concurrent de Donald Trump pour les primaires du parti républicain en 2024, a remporté sa course au poste de gouverneur avec une marge de près de 20 points.
Des personnes proches de l’ancien président le pressent de retarder son annonce, a rapporté le Times. Parallèlement, plusieurs sources ont déclaré à ABC News que les conseillers de l’ancien président craignent que la victoire décisive de Ron DeSantis à sa réélection indique qu’il n’y a aucune voie pour Donald Trump de battre son ancien protégé dans une primaire pour la présidentielle de 2024.
Donald Trump a investi massivement dans les élections de mi-mandat en vue de sa candidature prévue pour 2024. L’ancien président a organisé une série de rassemblements pour les candidats qu’il soutenait à l’approche du jour du scrutin, et un super PAC lié à l’ancien président a versé des millions de dollars de fonds pour plusieurs courses sénatoriales disputées. Les sondages ont montré que les républicains soutiennent encore largement l’ancien président. Selon un sondage Morning Consult/Politico de septembre, 62 % des républicains interrogés pensent que l’ancien président devrait « certainement » ou « probablement » se représenter en 2024, bien que l’opinion de l’ensemble de l’électorat soit plus mitigée. Selon un sondage Emerson College, 40 % des électeurs affirment être prêts à soutenir Donald Trump face à Joe Biden.
Article traduit de Forbes US – Auteures : Alison Durkee et Sara Dorn
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