Au cours de la semaine dernière, les principaux réseaux sociaux ont exposé leurs plans pour lutter contre la désinformation et les appels à la violence le jour des élections et les jours suivants, car beaucoup craignent que le retard dans le décompte des bulletins de vote par correspondance n’amène les candidats à déclarer une victoire prématurée avant que les résultats ne soient définitifs. Voici ce que chaque plateforme prévoit de faire.
Faits essentiels
- Facebook suspendra temporairement toutes les publicités politiques après la fermeture des bureaux de vote le 3 novembre. L’entreprise affirme être prête à « restreindre la circulation du contenu », si le jour des élections sombre dans le désaccord, la haine et la violence.
- Facebook prévoit également d’étiqueter les messages où un candidat ou une campagne tente de déclarer une victoire prématurée et, selon un rapport du Wall Street Journal, l’entreprise est prête à modifier les algorithmes pour supprimer les contenus viraux qui alimentent la violence ou répandent des informations erronées.
- La semaine dernière, Twitter a commencé à mettre une étiquette sur le flux de chaque utilisateur de Twitter, les informant qu’ils pourraient rencontrer « des affirmations non confirmées selon lesquelles le vote par correspondance conduit à la fraude électorale ». À partir de mardi, la société va étiqueter les tweets – y compris ceux des journalistes – qui « font des affirmations sur les résultats des élections avant qu’ils ne soient officiellement annoncés ».
- Twitter prévoit de s’appuyer sur sept nouveaux médias – ABC News, AP, CNN, CBS News, Decision Desk HQ, Fox News et NBC News – pour déterminer si une course est officiellement annoncée.
- Google et sa plateforme de partage de vidéos YouTube interdiront toutes les annonces liées aux élections américaines après la fermeture des bureaux de vote aujourd’hui. La plateforme de recherche affichera les résultats des élections en temps réel à partir des données fournies par l’Associated Press.
- YouTube prévoit d’ajouter une étiquette à tous les résultats de recherche pour les requêtes liées aux élections et sous les vidéos pertinentes, avertissant les utilisateurs que les résultats pourraient ne pas être définitifs. La plateforme se dit prête à retirer les vidéos qui tentent d’induire les électeurs en erreur sur le processus de vote, l’éligibilité d’un candidat ou qui tentent d’inciter les gens à interférer avec le processus de vote.
- YouTube va également mettre en avant les sources qu’il considère comme « fiables », notamment CNN et Fox News.
- TikTok a déclaré qu’il « réduira la possibilité de tomber sur les contenus qui revendiquent prématurément la victoire » et la plateforme prévoit également de limiter la diffusion de toute revendication qui ne peut être vérifiée de manière concluante.
À surveiller
Facebook, Twitter et Google ont été accusés de censure et de partialité dans la manière dont ils traitent le contenu politique des républicains, tandis que les démocrates les ont critiqués pour ne pas avoir supprimé correctement la désinformation. Alors que les étiquettes et les bannières tiendront les utilisateurs informés de l’état des résultats réels, il reste à voir comment les plateformes agissent pour gérer les contenus incendiaires et la désinformation, en particulier ceux des candidats. Au cours des derniers mois de la campagne électorale, Facebook aurait permis à d’éminents associés du président Trump et à des groupes conservateurs de contourner ses propres règles en matière de désinformation, rapporte le Washington Post.
Contexte
Lors des élections de 2016, les plateformes de réseaux sociaux, en particulier Facebook et Twitter, ont été accusées de ne pas assez agir contre la désinformation. Les réseaux sociaux ont été un vecteur important de l’ingérence électorale soutenue par la Russie lors des élections de 2016. Le rapport interne de Facebook a révélé que les actions de la Russie comprenaient des publicités d’une valeur d’environ 100 000 dollars (85 400 euros) connectées à au moins 470 pages et comptes Facebook « non authentifiés », probablement exploités à partir de la Russie. Depuis 2016, toutes les grandes plateformes ont établi des politiques sur la désinformation, les théories de conspiration ou l’ingérence étrangère dans les élections, ce qu’elles n’avaient pas mis en place à l’époque.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Siladitya Ray
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