À la demande de plusieurs partenaires sociaux, une réunion hebdomadaire se tiendra à Bercy afin de suivre de près la situation des entreprises en difficultés.
Ce qu’il faut retenir
Dans le contexte actuel de tensions commerciales, une réunion hebdomadaire sera désormais organisée pour suivre de près la situation des entreprises en difficulté. Cette initiative réunira les ministères de l’Économie et du Travail, ainsi que les représentants du patronat et des syndicats, selon une annonce faite vendredi par la CFDT et la CGT à l’issue d’un entretien à Bercy.
Les principaux dirigeants syndicaux du secteur privé (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC) ont été reçus pendant près de deux heures pour discuter des conséquences possibles de l’augmentation des droits de douane imposés par les États-Unis sur l’emploi en France.
Ils ont échangé avec plusieurs membres du gouvernement : les ministres du Travail, Catherine Vautrin et Astrid Panosyan-Bouvet, des Comptes publics, Amélie de Montchalin, du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, de l’Industrie, Marc Ferracci, ainsi que Clara Chappaz, secrétaire d’État chargée du Numérique.
Pourquoi c’est important à suivre
Le président des États-Unis, à l’origine d’un profond bouleversement de l’ordre économique mondial, a annoncé une augmentation significative des droits de douane. Toutefois, il a finalement décidé de les abaisser temporairement à 10 % sur la majorité des produits, et ce, pour une période de 90 jours. Cette mesure devrait avoir des répercussions notables sur de nombreux secteurs économiques en France. D’autant que les indicateurs étaient déjà loin d’être au vert pour les sociétés tricolores. De nombreuses entreprises ont rencontré d’importantes difficultés en 2024. Les secteurs de l’industrie, de l’automobile, de chimie ont notamment un automne compliqué conduisant à la mise en. place de plusieurs plans sociaux. Le nombre de défaillances d’entreprises a, en outre, dépassé le chiffre symbolique des 60 000 en 2024, de retour à son niveau d’avant pandémie.
Citation principale
« Nous avons gagné – il a fallu se battre -, la mise en place d’une cellule de crise pour suivre la situation, avec des réunions hebdomadaires à Bercy », a expliqué la patronne de la CGT, Sophie Binet, devant la presse, à l’issue de la rencontre.
Le chiffre à retenir
Justement, aucun chiffre précis sur le nombre d’emplois directement ou indirectement menacés par la hausse des droits de douane américaine n’a été présenté aux représentants des salariés, a déploré les organisations syndicales lors de cette réunion.
À surveiller
Les yeux des partenaires sociaux ainsi que de Bercy sont désormais tournés vers Washington et Bruxelles. La Commission Européenne tente de désamorcer la guerre commerciale lancée par l’Oncle Sam. Mais pour l’instant rien n’est joué. Loin de là. Les négociations entre l’Union européenne et les États-Unis sont au point mort, malgré la visite du commissaire européen au commerce, Maros Sefcovic à Washington, où il a rencontré Howard Lutnick, le secrétaire au commerce américain. Bruxelles estime que la position de l’administration Trump est encore trop ambiguë pour engager des discussions sérieuses et structurées.
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