Malgré les nombreuses rumeurs, Donald Trump n’a pas annoncé son intention de briguer un second mandat lors d’un meeting dans l’Ohio. Cependant, l’ancien président américain a promis une « très grande annonce » la semaine prochaine.
Donald Trump fera son annonce, dont on ignore encore les détails, dans son club de Mar-A-Lago le 15 novembre prochain, soit une semaine après les élections de mi-mandat aux États-Unis.
Lors du meeting dans l’Ohio, l’ancien président américain semblait avoir l’élection présidentielle de 2024 dans un coin de sa tête. En effet, il a passé une partie du rassemblement à se moquer du président Joe Biden et à vanter ses performances dans une poignée de sondages sur l’élection présidentielle de 2024. Il a également déclaré : « Nous allons reprendre notre magnifique Maison-Blanche » en 2024, bien qu’il n’ait fait aucune annonce concernant une potentielle candidature.
Lundi, le Washington Post a rapporté que Donald Trump avait évoqué en privé l’idée d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 lors du meeting dans l’Ohio. Cependant, les dirigeants du parti républicain ont encouragé l’ancien président à attendre la fin des élections de mi-mandat, craignant que le spectre de Donald Trump, une personnalité polarisante qui n’est pas appréciée par la plupart des indépendants et méprisée par les démocrates, n’encourage les électeurs de gauche à se rendre aux urnes et n’érode davantage la légère avance des républicains dans les sondages.
Le retour possible de Donald Trump dans l’arène présidentielle n’est pas vraiment une surprise. Depuis qu’il a quitté ses fonctions, il est resté inhabituellement impliqué dans la politique du parti républicain et dans la collecte de fonds. Il a laissé entendre à plusieurs reprises, de manière à peine voilée, qu’il espérait être le premier président depuis Grover Cleveland à remporter deux mandats non consécutifs. Néanmoins, Donald Trump doit encore faire face aux répercussions politiques et juridiques de la fin chaotique de son premier mandat : après avoir affirmé que les résultats de l’élection en 2020 avaient été truqués, l’ancien président a fait l’objet d’enquêtes fédérales concernant ses tentatives d’annuler la victoire de Joe Biden et sa gestion de documents gouvernementaux, le tout alors que des milliers de partisans de l’ancien président ont pris d’assaut le Capitole.
Si Donald Trump reste très populaire parmi les électeurs républicains, la plupart des Américains ne souhaitent pas qu’il brigue un nouveau mandat, selon plusieurs sondages récents. Toutefois, les sondages récents laissent présager un match serré entre Joe Biden et Donald Trump en 2024 (la cote de popularité de Joe Biden est de 42,1 % selon FiveThirtyEight, ce qui correspond à peu près à la cote de 42 % de Donald Trump au même moment de sa présidence).
Si Donald Trump annonce sa candidature à la présidence, cela pourrait compliquer deux enquêtes criminelles en cours du département américain de la Justice : une enquête sur l’émeute du 6 janvier qui aurait été élargie à l’ancien président et à son cercle proche, et une autre enquête sur le traitement des documents confidentiels qui a conduit les agents du FBI à fouiller le complexe de Mar-A-Lago de Donald Trump au cours de l’été. Le département américain de la Justice se montre généralement prudent lorsque des candidats à des fonctions politiques sont dans le collimateur des procureurs, évitant toute action qui pourrait être interprétée comme partisane. CNN a rapporté la semaine dernière que le département de la Justice envisageait de nommer un avocat spécial pour superviser les deux enquêtes liées à Donald Trump.
On ignore encore si Donald Trump devra affronter une primaire républicaine serrée en 2024, ou si une revanche contre Joe Biden est probable. De nombreux observateurs pensent que le gouverneur de Floride Ron DeSantis envisage de se présenter à l’élection présidentielle, mais il n’a encore fait aucune annonce et la plupart des sondages suggèrent que Donald Trump commencerait les primaires républicaines avec une bonne avance sur Ron DeSantis. De son côté, Joe Biden n’a pas annoncé sa candidature à sa réélection, mais il affirme que son « intention » est de se présenter.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Joe Walsh
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