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Découvrez les grandes lignes du discours d’Elisabeth Borne à la REF 2022 du medef

E. Borne

La Première ministre Élisabeth Borne s’est exprimée ce lundi 29 août 2022 devant le Medef, à l’occasion de l’ouverture de la Rencontre des entrepreneurs de France. Face aux risques de coupure, Élisabeth Borne a appelé chaque entreprise à établir son propre plan de sobriété énergétique. La Première ministre leur a donné « rendez-vous début octobre » pour tirer un « premier bilan » de ces plans d’économies d’énergie. Les entreprises « seraient les premières touchées » en cas de « rationnement » face à un risque de pénurie : « nous disposerons d’un premier bilan des plans de sobriété engagés et des dernières prévisions des experts. Je présenterai alors les différents scénarios et nous aurons une vision plus claire du risque de rationnement. » Découvrez le discours très attendu de La Première ministre. 

 

REF 2022

 

« Ces derniers mois, la canicule a commencé plus tôt encore que les autres années. La sécheresse a atteint des niveaux record. Les feux de forêt ont détruit des dizaines de milliers d’hectares, y compris dans des territoires jusqu’ici épargnés. Les orages violents ont fait des victimes et ont provoqué des dégâts considérables. Le dérèglement climatique n’est plus une vérité qui dérange, c’est une réalité qui détruit. Il est là, concret, tangible, visible. Personne n’échappera à ses effets, c’est un danger qui pèse sur notre économie, notre santé, notre quotidien. En même temps que cette crise nous touche, un drame nous choque profondément à quelques milliers de kilomètres de Paris. Une démocratie est attaquée, des villes entières sont détruites et des vies humaines sont perdues. En tant que citoyen, démocrate et européen, cette attaque brutale nous indigne, nous révolte et nous impose d’agir. Je veux ici à nouveau assurer l’Ukraine du total soutien de la France. » 

 

« De nouvelles mesures entreront en vigueur dans les prochains jours »

 

« Dans un moment historique pour l’unité européenne, nous avons adopté sept sanctions contre la Russie, des sanctions contre le secteur financier et des restrictions commerciales majeures dans un grand nombre de domaine. Ces sanctions ont un objectif : rendre le prix de la guerre insupportable pour la Russie. Cela demande de l’unité et de la fermeté. Et je veux saluer l’engagement des entreprises des secteurs concernés. En appliquant des sanctions, vous assurez leur pleine efficacité et vous êtes des acteurs essentiels dans la résolution des conflits. Ces sanctions ont un coût, et le président de la République l’a dit : la liberté à un prix. Cette guerre a des conséquences lourdes et durables. Nous avons agi résolument pour limiter les effets de la hausse des prix et protéger le pouvoir d’achat des français. De nouvelles mesures entreront en vigueur dans les prochains jours. Ces mesures ont un coût inédit pour les finances publiques. Cet investissement va peser durablement sur nos comptes et rendre chaque choix financier plus difficile à faire pour l’Etat. En protégeant le pays de l’inflation et d’un choc d’offre négatif, nous avons protéger notre économie évitant la dérive dans la spirale inflationniste. »

 

« L’heure est à l’action résolue. Les prochains mois et les prochaines années seront difficiles »

 

« Un nouveau défi nous attend, une nouvelle urgence. Si la Russie venait à couper totalement ses exportations de gaz vers l’Europe, les conséquences seraient massives. L’heure est à l’action résolue. Les prochains mois et les prochaines années seront difficiles, exigeants même. Mais si nous agissons, nous pourrons surmonter le risque de pénurie de gaz cet hiver et atténuer le dérèglement climatique, mais aussi faire de la transition écologique, une opportunité pour l’innovation, pour la croissance, pour l’emploi. Nous pouvons y parvenir, mais il y a plusieurs conditions à cela : la première, nous devons agir plus vite et plus fort. Nous devons mettre en œuvre des solutions radicales et innovantes, engager des changement dans nos manières de produire, d’investir, dans la formation aux métiers de demain. La seconde est de nous fixer des buts communs. Toutes les bonnes volontés doivent se fédérer autour d’objectifs clairs et d’ambitions partagées. La troisième condition est que nous fassions bloc : états, collectivités, entreprises, associations et citoyens. Chacun doit prendre sa part à sa mesure. Nous avons tous un rôle à jouer. Nous entrons dans l’ère de la responsabilité collective. Nous réussirons ensemble ou nous échouerons ensemble. Notre premier défi n’attendra pas. La Russie a déjà coupé la plus grande partie de l’approvisionnement en gaz de l’Europe. »

Élisabeth Borne a également annoncé le lancement d’un « plan global et complet » de réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui « sera le pendant du Green Deal européen ». Il établira « notre façon de nous déplacer, de nous nourrir, de consommer », a-t-elle déclaré, indiquant qu’il serait construit « secteur par secteur ». « Dès le mois de septembre, nous lancerons de premiers cycles de discussions et de négociation pour trois premiers secteurs-clés », a-t-elle annoncé. Il s’agit de la forêt, de l’eau et de la production d’énergie décarbonée, autour du nucléaire et des énergies renouvelables. Cette démarche sera engagée « au cours de l’automne » avec tous les secteurs, « avec l’objectif d’aboutir d’ici à la fin de l’année à une vision complète de notre planification écologique », a-t-elle ajouté.

 

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