Selon les résultats de l’enquête menée par les Pays-Bas, le président russe Vladimir Poutine aurait probablement fourni le système de missile anti-aériens qui a été utilisé pour abattre le vol MH17 de Malaysia Airlines en 2014, tuant près de 300 personnes.
L’enquête menée par les Pays-Bas a révélé qu’il existe un « faisceau d’indices » laissant penser que Vladimir Poutine a fourni le système de missiles à l’origine du crash du vol MH17 aux séparatistes pro-russes en 2014. Parmi ce faisceau d’indices, l’on trouve une communication entre des responsables militaires russes et les séparatistes indiquant que Vladimir Poutine était « le seul à prendre la décision » de fournir les armes.
Selon la procureure Digna van Boetzelaer, il n’existe pas d’autres preuves impliquant Vladimir Poutine dans l’abattage du vol MH17. Toutefois, le président russe est protégé de toutes poursuites par la loi néerlandaise, qui accorde l’immunité aux chefs d’État.
Trois autres officiers russes, toujours en activité ou anciennement membres des forces armées russes, pourraient être impliqués dans l’accident, a ajouté Digna van Boetzelaer, mais les enquêteurs n’ont pas pu confirmer si d’autres personnes étaient impliquées, outre les trois accusés déjà condamnés.
Cette déclaration intervient près de trois mois après qu’un tribunal néerlandais a condamné deux agents des services de renseignement russes, Igor Girkin et Sergei Dubinsky, ainsi qu’un séparatiste ukrainien, Leonid Kharchenko, à la prison à vie.
Le gouvernement russe continue de nier toute responsabilité dans le crash du vol MH17, précisant que « le procès aux Pays-Bas a toutes les chances de devenir l’un des plus scandaleux de l’histoire des procédures judiciaires », selon Reuters.
Les enquêteurs ont conclu qu’il n’existait toujours pas d’éléments permettant de savoir qui avait ordonné aux séparatistes de tirer sur l’avion.
Le vol MH17 de Malaysia Airlines devait quitter Amsterdam et arriver à Kuala Lumpur, en Malaisie, le 17 juillet 2014. L’avion de ligne, qui transportait 15 membres d’équipage et 283 passagers, a été abattu au-dessus de l’est de l’Ukraine par un missile anti-aérien fourni par des séparatistes pro-russes qui pensaient que l’avion était un avion de chasse ukrainien, selon le New York Times. Un procès au tribunal de district de La Haye a débuté en 2020. Igor Girkin, Sergei Dubinsky et Leonid Kharchenko n’étaient pas présents lors du procès et n’étaient pas représentés par un avocat, selon Reuters. Les trois hommes seraient toujours en liberté en Russie.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Ty Roush
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