La société pharmaceutique Moderna, l’une des entreprises en tête de la course au développement d’un vaccin contre le Covid-19, ne sera pas en mesure de le distribuer largement avant au moins le printemps prochain au moins. C’est ce qu’a déclaré le PDG Stéphane Bancel au Financial Times, faisant écho aux experts en santé publique qui prédisent un délai similaire pour les autres candidats vaccins.
Stéphane Bancel a précisé : « Nous aurons assez de données de sécurité le 25 novembre pour pouvoir faire une demande d’autorisation en urgence auprès de la Food and Drug Administration, à condition que les données de sécurité soient bonnes, c’est-à-dire que le vaccin soit considéré comme sûr », ajoutant que l’approbation n’est pas attendue avant la fin du premier trimestre ou le début du deuxième trimestre de 2021.
Ces délais correspondent à ce que les experts de la santé publique ont déjà établi, à savoir qu’un vaccin pourrait être jugé sûr et efficace d’ici la fin de l’année au plus tôt, mais que sa distribution à grande échelle n’aurait lieu que plus tard en 2021.
Moderna, qui se positionne comme l’un des pionniers du développement d’un vaccin sûr, avait déclaré début septembre que le recrutement pour les essais cliniques était ralenti afin de s’assurer que les groupes représentés soient des minorités disproportionnellement affectées. La société a tout de même précisé qu’elle disposait de suffisamment de données d’ici novembre pour savoir si son vaccin fonctionne.
Ces déclarations font suite à l’affirmation du président Trump, lors du débat présidentiel américain de mardi, selon lequel : « Nous sommes à quelques semaines d’un vaccin », s’inspirant lui-même des conclusions de Moderna.
Dans la course au vaccin, on retrouve également le laboratoire américain Pfizer. Alors que son PDG Albert Bourla a déclaré qu’il aurait une réponse d’ici la fin octobre sur l’efficacité de son vaccin candidat, un porte-parole de la société a déclaré plus tard au New York Times que Pfizer ne s’aurait pas terminé son essai clinique d’ici là.
La vitesse de développement du vaccin est sans précédent, puisqu’une immunisation typique nécessite habituellement 10 ans pour être développée, testée, approuvée et distribuée.
Selon le Times, 11 vaccins sont actuellement en phase III d’essai clinique.
Même si un vaccin est largement distribué, les 60 à 70 % de personnes qui ont besoin d’être vaccinées devront absolument l’être pour mettre fin à la pandémie. Selon Bill Gates et le Dr Soumya Swaminathan, directeur scientifique de l’Organisation mondiale de la santé, cela pourrait durer jusqu’en 2022 avant de pouvoir définitivement endiguer le Covid-19.
Les États-Unis sont en tête du nombre de cas confirmés de coronavirus, avec 7 221 278 personnes contaminées. Le pays compte aussi le plus de décès signalés avec 206 693. Côté français, on comptabilise 577 505 cas et 32 019 décès. Au total, on compte 34 157 176 cas et 1 017 129 décès dans le monde.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Matt Perez
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