Donald Trump, le 45ème président des États-Unis, a refusé d’abandonner ses entreprises lorsqu’il a pris le pouvoir en 2017, ce qui lui a permis de réaliser des gains supérieurs à ceux de n’importe quel autre président dans l’histoire du pays.
Un article de Dan Alexander pour l’équipe de Forbes US – traduit par Lisa Deleforterie
Alors que Donald Trump cherche à reconquérir la Maison Blanche, des questions essentielles sur son premier mandat restent sans réponse, notamment sur les bénéfices tirés du maintien de ses entreprises privées pendant son mandat. Quelques détails ont été divulgués, tels que le montant des revenus générés, le montant des revenus imposables déclarés et les estimations approximatives des bénéfices pour certaines années. Cependant, un rapport exhaustif couvrant les quatre années de ses revenus d’exploitation était jusqu’à présent inaccessible. Entre 2017 et 2020, les entreprises de Trump ont généré approximativement 550 millions de dollars, selon une analyse de divers documents (déclarations fiscales, divulgations financières, déclarations d’obligations, rapports de crédit et registres internes), la plupart révélés après le départ de l’ex-président de la Maison Blanche. Pour Trump, qui avait accumulé encore davantage avant sa présidence, ces fonds étaient vitaux, lui permettant de gérer ses dettes, valoriser ses propriétés, rémunérer ses enfants, et mener une vie royale tout en gouvernant le pays.
2017 : Revenus inauguraux
Peu de temps après avoir remporté l’élection de 2016, Donald Trump a conclu un accord de 25 millions de dollars pour régler les accusations prétendant que son établissement d’enseignement à but lucratif était frauduleux, ce qui a annihilé 15 % de ses profits annuels estimés. Le côté positif ? Cela lui a permis de déclarer une perte de 25 millions de dollars pour l’Université Trump dans ses déclarations fiscales.
2018 : L’anonymat comme solution
La politique a éloigné les partenaires de la marque Trump, mais les conséquences ont été minimes aux adresses anonymement nommées du 1290 Avenue of the Americas et du 555 California Street. Ces immeubles de bureaux situés à New York et San Francisco, où Trump possède une participation de 30 %, ont généré une part de profits d’environ 55 millions de dollars pour lui en 2018. Ce montant représente plus d’un tiers de son revenu opérationnel estimé pour cette année.
2019 : Le bilan
Au cours de sa présidence, les affaires de Trump ont atteint une certaine stabilité, même si des vulnérabilités persistaient, particulièrement dans les centres urbains à prédominance libérale. À New York, les revenus ont diminué à la Trump Tower et au 40 Wall Street. À l’hôtel Trump de Chicago, un petit bénéfice a basculé en déficit. Et à Washington D.C., les pertes se sont accumulées à l’hôtel considéré comme le plus controversé au monde.
2020 : Crise du Covid-19
En 2020, la chaîne de six hôtels de Trump a subi des pertes de l’ordre de 23 millions de dollars, un montant presque suffisant pour effacer les 30 millions de dollars de profits accumulés de 2017 à 2019. Ses activités de licences et de gestion ont également décliné, passant de revenus estimés à 29 millions de dollars en 2017 à seulement 4,5 millions de dollars en 2020. De plus, les immeubles de bureaux ont servi de bouée de sauvetage temporaire, en produisant des revenus locatifs grâce à des locataires importants liés par des baux de longue durée.
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