Le chef de l’Etat a engagé de nombreux chantiers depuis mai 2012, faisant notamment de l’inversion de la courbe du chômage sa priorité absolue. Tour d’horizon des réformes, et surtout des résultats, du premier président de la Ve république à ne pas être candidat à sa propre succession.
Chômage
Une condition sine qua non. François Hollande assurait dès 2013, soit un an après son accession à l’Elysée, qu’il ne se représenterait pas s’il ne parvenait pas à améliorer la situation sur le front de l’emploi. Qu’en est-il réellement ? Force est de constater que si la situation s’est « légèrement » améliorée ces derniers mois, cette embellie intervient visiblement trop tard et demeure encore trop fragile. Si le nombre de chômeurs en catégorie A (sans aucune activité) a effectivement diminué à 3,48 millions (-100 000 sur un an), il reste tout de même proche de son record de février 2016 qui s’élevait à 3,59 millions. De plus, le bilan est incontestablement négatif en la matière si l’on y intègre les chômeurs en activité réduite (+ 85 000 sur l’ensemble des catégories A,B et C)
Croissance
Le fameux « ça va mieux » de François Hollande en matière de croissance est-il vraiment un indicateur digne de foi ? Pas vraiment lorsqu’on se penche de plus près sur les chiffres. En effet, si elle a montré de (très) timides signes de reprise en 2014 et 2015, elle devrait atteindre péniblement 1,2-1,3% cette année, et surtout elle devrait rester inférieure à la moyenne des pays de la zone euro.
Déficit
Sans conteste, l’échec le plus cuisant du quinquennat. L’objectif du candidat en Hollande en 2012 était de ramener le déficit public sous la barre des 3%…dès l’année 2013. Une promesse intenable qui n’a cessé d’être repoussée et qui devrait être, au mieux, atteinte à la fin de l’année 2017 selon les prévisions du gouvernement (à 2,7%) quand la Commission européenne se montre plus pondéré à ce sujet, et table sur 2,9%. Pour rappel, 2017 devait initialement marquer le retour à l’équilibre des comptes publics, toujours selon la promesse du candidat Hollande.
Entreprises
Si la mise en place de CICE (Crédit d’impôt compétitivité emploi) et du Pacte de responsabilité ont permis de baisser significativement (à hauteur de 20 milliards d’euros) les prélèvements obligatoires sur les entreprises, le décollage espéré en matière d’emploi (voir plus haut) et d’investissement n’est toujours pas au rendez-vous. En outre, l’opinion a déploré des choix fiscaux trop favorables aux entreprises.
Fiscalité
En revanche, la hausse des impôts des ménages décidé en début de quinquennat, même si elle a été suivie de baisses successives, davantage ciblées, notamment pour les moins fortunés, a été un très mauvais signal envoyé aux classes moyennes, engendrant le sentiment de « ras-le-bol fiscal » qui va poursuivre l’exécutif pendant cinq ans. Bilan : une hausse de 35 milliards des prélèvements sur les ménages. Toujours en matière de fiscalité, l’engagement 14.1 du candidat Hollande, à savoir « la fusion à terme de l’impôt sur le revenu dans le cadre d’un prélèvement simplifié sur le revenu » a été littéralement tué dans l’œuf.
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