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Ce que l’on sait de la prise de contrôle de Tchernobyl par la Russie

Tchernobyl
Source : Getty Images

Les forces russes ont rapidement pris le contrôle du site nucléaire de Tchernobyl après avoir envahi l’Ukraine jeudi. Les responsables ukrainiens se sont alarmés de la possibilité d’une « catastrophe écologique » comme celle qui s’y est produite en 1986. Voici ce que l’on sait de la prise de contrôle du site par la Russie.

 

Principaux faits

  • Les forces russes ont saisi le site vers 13 heures jeudi, selon des responsables ukrainiens, quelques heures après le début de l’invasion russe en Ukraine.
  • Le conseiller présidentiel ukrainien Mykhailo Podolyak a déclaré qu’il est « impossible de dire que la centrale nucléaire de Tchernobyl est sûre » et que la prise de contrôle est « l’une des menaces les plus graves » en Europe, reflétant le tweet du président ukrainien Volodymyr Zelensky plus tôt jeudi.
  • Il existe des installations de stockage pour les « déchets radioactifs nucléaires dangereux » dans la zone de Tchernobyl, selon un conseiller du ministère ukrainien de l’Intérieur, Anton Gerashchenko, rapporte le Washington Post.
  • Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré sur Twitter que la prise de Tchernobyl par les forces russes pourrait entraîner « une autre catastrophe écologique » et répéter la catastrophe nucléaire de 1986, qui s’est produite à environ 96 km au nord de la capitale ukrainienne, Kiev.
  • Une source de sécurité russe a déclaré à Reuters que la Russie souhaitait s’emparer de la zone de Tchernobyl pour envoyer un message à l’OTAN afin qu’elle n’entreprenne aucune action militaire.
  • Le site nucléaire revêt une importance historique pour la Russie, car Mikhaïl Gorbatchev, qui était le président de l’Union soviétique au moment de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, a déclaré que l’accident « était peut-être la véritable cause de l’effondrement de l’Union soviétique », plus encore que sa politique de restructuration du système économique et politique.

 

Le contexte

Au cours d’un test de routine bâclé, une explosion a détruit un réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl, à Pripiat, en Ukraine, le 26 avril 1986. L’explosion a tué au moins 28 personnes et a provoqué le pire accident nucléaire au monde. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, les Nations unies et l’Organisation mondiale de la santé, environ 4000 personnes sont mortes d’un cancer après avoir été exposées à de fortes doses de radiations et 5000 autres sont décédées après une exposition moindre aux radiations. L’accident a envoyé des radiations jusqu’au Royaume-Uni, qui se trouve à environ 2400 km de l’Ukraine. USA Today rapporte, sur la base de données obtenues auprès du ministère ukrainien de la Santé, que plus de 2 millions de personnes, dont environ 450 000 enfants, continuent de recevoir une observation médicale, un traitement ou un soutien en raison de l’explosion de 1986.

Avant l’accident de Tchernobyl, Mikhaïl Gorbatchev avait lancé une politique de soutien à l’ « ouverture » des idées et de l’expression, ce qui, selon Slate, a permis à la colère suscitée par la réaction tardive du gouvernement à la catastrophe nucléaire de se répandre parmi les citoyens, y compris ceux qui n’avaient pas mis en doute la compétence du gouvernement.

 

Article traduit de Forbes US – Auteure : Lisa Kim

 

<<< À lire également : La Russie passe à l’offensive en Ukraine >>>

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