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Cambodge : « Une visite du président Macron en 2026 ferait un très beau symbole »

Cambodge
Chanthol Sun, vice-Premier ministre du Cambodge, secrétaire général du CDC

Le Conseil pour le développement économique du Cambodge (CDC) est l’organe décisionnel le plus élevé pour les investissements publics et privés au Cambodge. Son responsable, Chanthol Sun, a occupé maints postes ministériels au gouvernement. Il a accepté de répondre à nos questions.

Un article issu du numéro 26 – printemps 2024, de Forbes France

 

Que pensez-vous du renouveau des relations diplomatiques franco-cambodgiennes ?

CHANTHOL SUN : À partir de 1998, l’ancien Premier ministre Hun Sen a conduit une politique de paix avec les Khmers rouges. Depuis, notre croissance économique ne s’est jamais démentie. Elle s’élève à 7 % par an environ. Cette croissance et la stabilité politique ont permis le développement de nos infrastructures, une baisse de la pauvreté et l’allongement de l’espérance de vie.

 

Très bien. Et sur les relations avec la France ?

C.S. : Il y a toujours eu une relation forte mais c’est vrai qu’il se passe quelque chose actuellement. Et si le Cambodge accueille le Sommet de la francophonie dans deux ans, elle va prendre une amplitude encore plus forte.

 

À l’initiative du président Macron ?

C.S. : Notre nouveau Premier ministre et son gouvernement ont choisi la France pour commencer leur tournée européenne. C’est une volonté politique claire. Et Emmanuel Macron a voulu aussi rencontrer notre nouveau Premier ministre, Hun Manet, défiant la règle protocolaire qui veut que lorsqu’on voit le Premier ministre français, on ne voit pas votre Président. Malgré ces relations très chaleureuses, il y a peu d’entreprises françaises implantées chez nous. Il faut que ça augmente. Nous l’avons dit aux représentants du Medef que nous connaissons aussi.

 

L’affinité linguistique entre nos deux pays peut-elle faciliter cela ?

C.S. : Il est certain que les fortes relations personnelles favorisent les relations économiques. Mais il y a surtout une politique très libérale du Cambodge sur le plan économique qui favorise les investissements étrangers.

 

La prochaine étape, c’est une visite officielle au Cambodge du président Macron ?

C.S. : Oui ! L’invitation est lancée. Je pense qu’il viendra pour le Sommet de la francophonie en 2026. Soixante ans après le merveilleux discours du Général de Gaulle au Cambodge, ça ferait un beau symbole.


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