Au moins six civils ukrainiens ont trouvé la mort à la suite de frappes de missiles survenues dans la nuit de jeudi à vendredi en Ukraine, obligeant la centrale nucléaire de Zaporijia – la plus grande d’Europe – à passer à l’alimentation de secours, selon des responsables. La Russie affirme que ces attaques étaient une « riposte massive » en réponse à une attaque présumée de l’Ukraine contre un village russe la semaine dernière.
Faits marquants
- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré sur Telegram que la Russie avait tiré 81 missiles dans le cadre d’une « attaque massive à la roquette » jeudi. Des frappes de missiles ont été signalées dans dix régions du pays, frappant « des infrastructures critiques et des bâtiments résidentiels ».
- Au moins cinq civils ont été tués dans la région de Lviv et un autre à Dnipro, selon Reuters.
- Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, la centrale nucléaire de Zaporijia, dans le sud-est de l’Ukraine, est passée à des générateurs diesel d’urgence en raison des attaques.
- Ukrenergo, le principal fournisseur d’électricité de l’Ukraine, a déclaré que l’alimentation électrique de la centrale avait été rétablie quelques heures plus tard.
- Vitali Klitschko, le maire de Kiev, a déclaré sur Telegram que 40 % de la ville était privée de chauffage et que deux personnes avaient été hospitalisées à la suite des frappes sur la capitale ukrainienne.
- Le ministère russe de la défense a déclaré jeudi que les frappes de missiles étaient des représailles à une attaque présumée de l’Ukraine contre des civils russes à Briansk la semaine dernière, bien que les responsables ukrainiens aient nié toute implication, selon l’Associated Press.
Citation intéressante
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est rendu à Kiev mercredi et a souligné que les responsables étaient « pleinement mobilisés pour tenter de préserver la sécurité des centrales nucléaires en Ukraine, y compris à Zaporijia », ajoutant que « la sécurité autour de la centrale nucléaire de Zaporijia est également vitale ». M. Guterres a suggéré une « démilitarisation complète » de la zone entourant la centrale avant les attaques.
Fait surprenant
Selon les forces armées ukrainiennes, la Russie a tiré des missiles hypersoniques Kh-47M2 Kinjal lors des frappes. Les missiles Kinjal, qui voyagent à cinq fois la vitesse du son, sont remarquables en raison de leur difficulté à être interceptés, selon le Center for Strategic and International Studies. En mars 2022, le président américain Joe Biden a déclaré que ces missiles étaient « presque impossibles » à arrêter et qu’il y avait une raison pour qu’ils les utilisent.
Contexte clé
Les responsables russes de la sécurité ont affirmé qu’un groupe armé ukrainien avait mené un assaut contre un village de la région russe de Briansk la semaine dernière, tandis que le gouvernement russe a déclaré que cette « attaque terroriste » avait entraîné la mort d’au moins deux civils, selon CNN. Mykhailo Podolyak, l’un des conseillers de M. Zelensky, a nié ces allégations et a suggéré qu’il s’agissait d’une « provocation délibérée classique » visant à « effrayer son peuple » pour justifier l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Malgré ces allégations, le Corps des volontaires russes, un groupe d’extrême droite basé en Ukraine et composé de nationalistes blancs russes, a revendiqué l’attaque, selon le Washington Post.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Ty Roush
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