Présidente exécutive de l’UFBJOP et Présidente de la Haute École de Joaillerie, Bernadette Pinet est une figure emblématique du monde de la joaillerie. Femme de caractère et de détermination, elle a su en plus de vingt ans redonner un nouveau souffle à une filière devenue singulière et puissante.
Ardéchoise, Bernadette s’est a d’abord destinée à une carrière juridique, obtenant un doctorat en droit public à Lyon. Cependant, sa vie prend un tournant inattendu lorsqu’elle est contactée par un propriétaire de GL Bijoux, grand groupe industriel. Une belle opportunité qui fut également un véritable électrochoc : Bernadette Pinet décide le 24 juin 1983 de se lancer dans le monde de la bijouterie-joaillerie, pour son plus grand plaisir.
Son expérience au sein de cette industrie a été « incroyable », lui permettant de porter « les vraies valeurs d’une entreprise familiale locale et l’importance de placer l’humain au cœur de l’ambition. » Rapidement, Bernadette Pinet se retrouve au centre de nombreuses acquisitions, comme celle d’ALTESSE, dont elle conduit la reprise pour en en devenir la directrice Générale. En 2001, elle rejoint l’UFBJOP (Union Française de la Bijouterie, Joaillerie, Orfèvrerie, Pierres & Perles) : une nouvelle aventure commence.
L’UFBJOP, une nouvelle aventure
L’UFBJOP lui ouvre grand ses portes et lui permet, en tant que présidente exécutive, de prendre les rênes d’une organisation corporate en perte de vitesse. Elle impose son style, organise, impulse et s’emploie à « rebooster un savoir-faire qui fait le prestige de la France depuis des décennies ».
En 2011, L’UFBJOP rachète le Laboratoire Français de Gemmologie, dont elle devient la présidente. Soutenue par les administrateurs de l’UFBJOP, elle recrée du lien avec les adhérents, et porte les valeurs et les enjeux de la joaillerie française auprès des pouvoirs publics nationaux, des instances européennes (elle fonde la Fédération Européenne de la Joaillerie, qui regroupe les fédérations professionnelles belge, espagnole, portugaise et italienne) et des donneurs d’ordre mondiaux. Peu à peu, elle renouvelle la Haute École de joaillerie, réinvente le modèle de l’établissement, son image et ses diplômes, pour en faire l’école du Métier, avec, en point d’orgue, « l’exigence et la haute qualité de formation et de transmission des savoir-faire. »
La Haute École de Joaillerie, un pilier de l’UFBJOP
« La Haute École de Joaillerie forme aujourd’hui plus de 650 apprenants et contribue depuis 155 ans à la renommée de la joaillerie française. », explique-t-elle. Transformée en Société d’Intérêt collectif SCIC), cet établissement leader poursuit son développement, fort de l’engagement de ses sociétaires et du soutien majeur de l’UFBJOP. « De plus, la Haute École de Joaillerie démontre une totale employabilité de ses étudiants. Afin de répondre aux besoins du secteur et d’assurer une formation toujours plus performante sur tous les territoires – Paris, Reims, Aix-en-Provence, Lyon – nous développons de nouveaux pôles et adaptons ressources et formateurs en fonction des évolutions du marché ».
En septembre, la Haute École de Joaillerie lancera « l’HEJ Académie », un programme destiné à former les formateurs qui accueilleront les futurs professionnels du secteur. « Cette initiative témoigne de notre volonté d’anticiper les évolutions et les axes pédagogiques pour offrir une formation toujours plus en adéquation avec les besoins du marché et les attentes des acteurs de la joaillerie française ».
Le parcours inspirant de Bernadette Pinet, de l’industrie au corporate, démontre la force et la résilience d’une femme visionnaire. Grâce à ses talents de femme entrepreneur, sa passion pour l’orfèvrerie et la joaillerie, elle a su redonner un nouvel élan à la filière, en mettant le collectif et la formation au cœur des enjeux de compétitivité, et contribuer au rayonnement de la joaillerie française à travers le monde.
