Inspiré par la quête du beau selon la définition de Platon dans la symétrie, les proportions et l’harmonie, l’artiste plasticien Sylvain Piget produit des œuvres contemporaines en 3D qui interpellent.
De l’autodidacte intuitif à l’expression libre de l’artiste
Sylvain Piget peint depuis l’âge de 9 ans. Rapidement, il se lie d’amitié avec sa professeure d’art plastique au collège qui lui donne accès à son atelier et qui va même jusqu’à exposer ses œuvres. L’étude de la philosophie au lycée amorce également un véritable tournant dans l’expression artistique du jeune homme, très inspiré notamment par la vision du beau de Platon. Après des années passées en Espagne à travailler dans l’événementiel automobile, Sylvain Piget se remet à peindre en 2016. Totalement autodidacte, l’artiste fait tout lui-même, jusqu’à ses propres châssis, ayant hérité des talents de menuisier de son grand-père. C’est alors qu’il décide de réutiliser toutes les chutes de bois des châssis pour créer des sculptures en 3D aux proportions savamment étudiées afin de créer des œuvres visuellement impressionnantes. Son premier monochrome bois en 3D, il va le dédier à Yves Klein en utilisant son fameux bleu. Désormais, Sylvain Piget travaille et remodèle divers matériaux en plus du bois dans ses réalisations envoûtantes, soit monochromes, soit dans des dégradés de couleurs de toute beauté. En réalité, Sylvain Piget ne s’arrête que quand son intuition lui souffle à l’oreille que, ça y est, l’œuvre est achevée.
Des œuvres graphiques et géométriques dont les volumes captivent l’œil
Aujourd’hui, Sylvain Piget s’inspire de ses propres créations pour proposer au fil du temps des pièces uniques formant cercles, carrés, losanges ou rectangles en 3D. Comme lorsqu’on tire une pelote de laine et que ça n’en finit jamais, les déclinaisons et possibilités sont presque infinies. Sa quête du beau et de la perfection donne à l’artiste plasticien l’envie d’en faire toujours plus. Insatiable, il recherche constamment cette adrénaline et cet émerveillement qu’il ressent à l’achèvement d’une œuvre. C’est comme un trésor, c’est la quête du Graal. En créant ses sculptures avec du bois, du carton, ou des feuilles d’aluminium, Sylvain Piget détourne les matériaux pour en faire des œuvres accomplies. Alors que l’artiste a toujours été inspiré par le travail de Takesada Matsutani pour la sobriété de ses œuvres et son utilisation de la matière qui fait rentrer la 3D dans la peinture, il n’est pas rare que l’on compare les sculptures de Sylvain Piget au style de Vasarely. Or, ce dernier peignait en 2D tandis que, chez Sylvain Piget, ce n’est pas seulement la couleur qui donne une impression de volume. Le volume existe bel et bien avec un travail monumental d’assemblage pour donner aux œuvres cet aspect presque psychédélique d’une profondeur incroyable et captivante.
Un atelier ouvert sur le monde
Sylvain Piget partage volontiers son travail en accueillant le public dans son atelier près de Cognac. Par le biais de ses publications sur son compte Instagram, les abonnés suivent l’artiste, l’évolution de son travail et de ses œuvres jour après jour. Ce dernier est également exposé dans de nombreuses galeries d’art contemporain et hôtels 5 étoiles aux quatre coins de la France. D’ailleurs, la galerie Wanderlay Cabral, située rue poussin dans le seizième arrondissement de Paris, lui dédie actuellement son premier solo-show jusqu’au 31 juillet 2023. Des salons sont également en préparation puisque Sylvain Piget exposera à Art Montpellier en fin d’année, ainsi qu’au Art Miami Show aux États-Unis : une première pour l’artiste ! Début 2024, il sera également présent à Lille Art Up. Ses sculptures 3D suscitant l’intérêt et l’étonnement, l’artiste plasticien apprécie ces moments de d’échange. Cette relation de proximité lui permet de mieux faire comprendre sa démarche, son travail, ses motivations. Il partage avec eux des anecdotes comme lors de cette intense exposition qu’il préparait, sciant constamment du bois pour créer ses sculptures. Un matin aux aurores à l’atelier, ne voulant pas réveiller sa compagne, il décida de ne pas utiliser les machines faisant du bruit. Ses yeux se posèrent alors sur un stock de carton et, instinctivement, il commença à le façonner. C’est ainsi que les œuvres upcyclées en carton, puis en aluminium, ont vu le jour en plus des sculptures 3D en bois. Dans les trois cas, le travail de la matière et de la couleur offre un rendu final véritablement bluffant !