L’éthique en entreprise ne se limite pas à des principes généraux. Elle constitue un levier stratégique pour anticiper les risques, structurer la gouvernance et renforcer la confiance des parties prenantes.
Un risque souvent sous-estimé
Longtemps perçue comme un sujet moral, l’éthique en entreprise peine à s’imposer comme un enjeu de gestion des risques. Pourtant, les scandales récents montrent que les conséquences des manquements éthiques sont bien réelles : perte de réputation, sanctions financières, tensions internes, impact sur les partenariats. Les organisations qui ne prennent pas ces risques au sérieux s’exposent à des dommages durables.
Michel Séguin et Annie Lamarche, co-associés de Praxie, ont fait de cette réalité leur cheval de bataille. Lui est professeur et spécialiste en éthique des entreprises, elle est comptable professionnelle agréée et experte en gestion de risques. Ensemble, ils ont développé une méthode visant à intégrer l’éthique dans les processus de gestion des risques. « Nous traitons par exemple les risques de harcèlement sexuel au même titre que les risques financiers. Ce qui permet au conseil d’administration d’en comprendre l’importance réelle », explique Michel Séguin.
Loin des discours généraux, leur approche repose sur des analyses concrètes. En identifiant les risques éthiques propres à chaque entreprise et en mesurant leur impact et leur probabilité d’occurrence, Praxie aide les dirigeants à prendre des décisions éclairées pour limiter leurs expositions.
Intégrer l’éthique au processus décisionnel
L’enjeu principal est d’inscrire adéquatement les risques éthiques dans le cadre plus large des risques stratégiques. Dans bon nombre d’entreprises, les comités de direction et les conseils d’administration s’attachent entre autres aux risques financiers et opérationnels, mais omettent de prendre en compte les risques éthiques dans leur prise de décision et ce, en grande partie car ils sous-estiment leur impact.
« On a tendance à se concentrer uniquement sur les conséquences directes des manquements éthiques, sans vraiment tenir compte de l’atteinte à la réputation. Or, cette atteinte peut avoir des répercussions bien plus larges : durcissement des réglementations gouvernementales, boycotte des consommateurs, diminution de l’attraction des ressources humaines en sont quelques exemples. Lorsque ces dimensions sont ignorées, l’impact sur l’organisation peut être profond et durable », souligne Michel Séguin.
Basé sur une démarche standard de gestion de risque, Praxie propose une grille de lecture qui permet d’évaluer ces risques de manière objective. La méthode, conçue par les associés, repose sur une évaluation en plusieurs étapes : identification des risques, estimation de leurs conséquences, analyse de leur probabilité, et mise en place de mesures d’atténuation. Cette approche permet d’aboutir à un état des lieux précis et de déterminer si les actions entreprises sont suffisantes ou si des ajustements sont nécessaires.
Anticiper plutôt que subir
Pour éviter d’être confronté à une crise éthique, la prévention est la meilleure stratégie. Une culture organisationnelle forte, soutenue par la reconnaissance de l’intégrité et la gestion des inconduites réduit considérablement les risques éthiques.
« Vous auriez tout intérêt à avoir une bonne lecture des inconduites qui pourraient se produire, à analyser ces risques, les prioriser et à vous autodiscipliner », prévient Michel Séguin. Adopter une telle démarche permet aux entreprises de garder la maîtrise de leur gouvernance avant de subir des conséquences pouvant peser lourdement sur leur réputation, leur situation financière, leurs salariés et parties prenantes.
Les solutions de Praxie s’adressent à tous types d’organisations : grandes entreprises, PME, municipalités et coopératives. Chaque structure doit adapter sa réponse aux risques qui la concernent. L’expertise conjointe de Michel Séguin et Annie Lamarche permet d’offrir une approche modulable et réaliste. En se fondant sur des analyses rigoureuses, Praxie transforme ainsi la question de l’éthique en un outil de gestion opérationnel et décisionnel.