Réinventer le papier
Pepeuf c’est l’histoire de Lucas et de Jérémie, deux vieilles connaissances longtemps perdues de vue et retrouvées par hasard dans les rues de Genève, comme un signe du destin. C’est au cours d’un dîner, d’abord sur le ton de l’humour, que l’idée de créer Pepeuf est venue à l’esprit de ces deux jeunes hommes. Si Newton aurait découvert la gravité grâce à une pomme, Jérémie a trouvé le moyen de révolutionner le papier grâce à un œuf. En effet, après avoir montré que la membrane de la coquille d’un œuf dur lui rappelait du papier, Lucas répondit à Jérémie « ce n’est pas du papier, c’est du Pepeuf ! ».
Pepeuf c’est aussi le constat d’un problème mondial : selon le WWF, les quelques 405 millions de tonnes de papier et de carton produites chaque année dans le monde représentent 13 à 15% de la consommation totale de bois. L’association estime même que ces chiffres pourraient doubler du fait de l’augmentation de la demande de produits à base de papier. Cependant, outre la déforestation massive, la fabrication de papier nécessite des centaines de milliers de litres d’eau et des agents de blanchiment très polluants qui sont ensuite déversés dans la nature alors qu’ils contiennent du chlore. Il fallait donc trouver rapidement une solution plus durable pour améliorer l’impact du papier sur la planète.
Soucieux des questions environnementales, Lucas et Jérémie ont décidé de s’associer pour démocratiser un papier écologique : le NAT by Pepeuf. Située en Suisse, dans le pays où tout a commencé, l’entreprise propose un papier de qualité ainsi que des articles de papeterie tels que des cahiers, des carnets ou des agendas. S’il devait exister un mantra commun à tous ces produits ce serait « aucun arbre n’a été maltraité durant la fabrication, la production et la commercialisation de cet objet ». Les deux entrepreneurs ont pour cela déniché en Argentine une exploitation agricole séculaire – NAT – qui récolte la canne à sucre et la revalorise dans la production sucrière et la fabrication de papier. Malgré les 11 500 km qui séparent Buenos Aires de Berne, une ramette de papier NAT by Pepeuf laisse une empreinte carbone de 300 grammes de CO2 / kilo de transport, soit un chiffre quatre fois moins élevé qu’un papier fabriqué en Europe.
Le procédé de fabrication
Garanti 100% fabriqué en fibre naturelle de canne à sucre et sans agent de blanchiment, le papier NAT by Pepeuf est issu d’un procédé de fabrication particulier. Lorsque la canne à sucre est broyée en Argentine, on extrait à la fois les sucs qui deviendront du sucre et la bagasse, un résidu fibreux composé de cellulose. C’est cette fibre végétale qui est utilisée pour créer le papier NAT by Pepeuf, disponible en ramettes aux formats A4 et A3. L’eau utilisée pour la fabrication du papier NAT by Pepeuf n’est, quant à elle, pas polluée par des agents de blanchiment et est même réutilisée pour arroser les nouvelles cannes à sucre.
En plus des bienfaits environnementaux, les feuilles de papier Nat by Pepeuf présentent d’autres avantages comme une excellente lisibilité notamment pour les personnes atteintes de dyslexie. Elles supportent très bien l’impression numérique et s’avèrent plus rigides que les feuilles blanches classiques, ce qui réduit les risques de bourrages lors de l’impression.
L’aspect visuel du papier NAT by Pepeuf est très agréable. Sur sa teinte crème naturelle, on peut y distinguer des petites aspérités propres aux produits non-traités. Les fibres naturelles de la canne à sucre étant plus longues que celles du bois, la feuille Nat by Pepeuf est plus épaisse et plus lisse au toucher et de haute qualité.
La marque helvète fournit déjà de nombreux cabinets d’avocats et d’architectes qui avaient à cœur de diminuer leur empreinte carbone et de faire un petit pas pour la planète. En effet, le papier Nat by Pepeuf affiche une empreinte carbone imbattable de 300 grammes de CO2 / kilo transport compris de l’Argentine jusqu’en France ou en Suisse, soit quatre fois moins qu’un papier fabriqué en Europe.
Les valeurs de Pepeuf
Si la lutte contre la déforestation et le bien-être environnemental constituent le fondement du projet, Lucas et Jérémie ont souhaité allier d’autres causes sociales importantes à leurs yeux comme l’inclusion des personnes en situation de handicap. Ainsi, en développant d’autres articles de papeterie comme leurs carnets signatures dits « arty » et leurs cahiers, ces deux jeunes entrepreneurs ont décidé d’engager la Fondation Polyval située à Cheseaux-sur-Lausanne en Suisse, qui permet l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap.
Jérémie, soucieux de créer le plus de synergies possibles, a soumis l’idée à Lucas de promouvoir des artistes en leur permettant d’illustrer les cahiers et les carnets de Pepeuf. En plus d’une commission, l’artiste bénéficie d’une plus grande visibilité grâce à un QR code qui, une fois scanné, renvoie à ses réseaux sociaux.
Les carnets arty: éco-responsables et solidaires
Aspirant à conquérir l’univers de la papeterie dans son ensemble, Pepeuf a lancé cette année une gamme de carnets éco-responsables et solidaires fabriqués à partir du papier NAT by Pepeuf, en plus de ses ramettes. Cette gamme de papeterie biosourcée – déjà disponible à la Poste en Suisse romande et chez plusieurs revendeurs proches de la frontière franco-suisse – se décline dans de nombreux formats et styles. Du petit carnet à spirale au beau cahier à reliure, de jeunes artistes aux univers singuliers illustrent les couvertures. Pepeuf entend ainsi populariser ses talents par la vente de ses carnets.
Ces carnets sont réalisés à Cheseaux-sur-Lausanne par la Fondation Polyval, une institution employant des personnes en situation de handicap ou en réinsertion professionnelle.
Certaines boutiques revendeuses ont même demandé à l’équipe graphiste de Pepeuf de personnaliser le design des carnets afin de proposer un nouveau type de souvenirs touristiques, plus original. Ainsi, il est possible de retrouver des couvertures reproduisant les couleurs d’une ville, d’une région ou encore les monuments locaux. Et si le carnet le carnet arty de Pepeuf remplaçait la traditionnelle carte postale de la Tour Eiffel, l’objet le plus vendu à Paris ? Ce serait un rêve réalisé pour Lucas et Jérémie.
En plein développement et plus que jamais motivés, les cofondateurs de Pepeuf travaillent déjà sur de nouveaux articles sans bois pour une papeterie plus écologique et plus haut de gamme. Lucas et Jérémie sont d’ailleurs en train d’essayer de fabriquer du papier avec d’autres déchets organiques afin de lutter contre le gaspillage et s’engager pour une diminution des déchets.
Pour l’impression, la correspondance manuscrite et la prise de notes, Pepeuf offre la seule alternative écologique, sociale et artistique aux entreprises souhaitant s’engager dans un monde qui change et qui prend conscience des enjeux actuels et à venir.
