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NAGA Collectivo, l’essence même de l’art sud-américain s’empare de l’Europe


Avec pour objectif de créer un projet social, artistique et culturel, NAGA Collectivo partage au monde des œuvres d’artistes sud-américains engagés et renommés. Une jeune association aux magnifiques valeurs.

Il est estimé que 15 à 20 % des populations des pays dits « développés » ont accès à l’art et à une activité culturelle. Ces chiffres encourageants dégringolent cependant de 2 à 5 % chez les pays émergents. C’est durant une nuit d’insomnie au Brésil que Gary Laporte, un Français expatrié au pays du football et de la samba durant deux années, tombe avec stupeur sur ce constat. Celui qui pense que « l’éducation culturelle et artistique rend les gens plus ouverts au monde » décide alors d’agir, pour changer les choses. Inspiré de NAGA, le serpent à plusieurs têtes qui protège Bouddha pendant sa méditation, il décide de lancer le projet NAGA Collectivo, dont la finalité est de créer un programme d’éducation culturelle et artistique en Amérique du Sud : le serpent prenant la forme de l’éducation pour encadrer et guider les citoyens dans leur quête de développement.


Si l’idée est belle, Gary se heurte rapidement à la réalité. « J’avais besoin d’environ 200 000 euros pour financer le projet et je n’avais pas de réelles connaissances des arts », se rappelle-t-il. Pas découragé, il étudie l’histoire de l’art aux cours du soir de l’école du Louvre et crée une page Instagram qui, en couvrant l’histoire artistique et culturel de chacun des
pays du globe, rassemble 20 000 followers et a été visitée plus de 9,6 millions de fois depuis sa création. Le jeune homme décide d’aller plus loin cette année en lançant NAGA Collectivo, une agence d’artistes sud-américains qui crée un pont entre ce continent et l’Europe.


Le messager d’artistes engagés

Aujourd’hui, NAGA Collectivo rassemble une quinzaine d’artistes venus du Brésil, d’Equateur, du Mexique, d’Argentine, de Colombie, du Pérou et du Chili qui adhèrent au projet et aux valeurs prônées par Gary. « C’est une agence à but social, explique-t-il. Sur leurs ventes, les artistes sont commissionnés à 60 %, 30 % de la vente sont consacrés au financement du programme et 10 % sont reversés à des associations ». Elle-même au statut d’association, NAGA Collectivo s’est entourée d’une communauté d’artistes renommés outre-Atlantique et engagés, tant par les messages que leur art véhicule que par leur histoire personnelle.


On peut citer par exemple Paulo Ito qui, avec humour et sarcasme, utilise les murs de sa
ville pour véhiculer des messages socio-politiques ; Kueio, né femme devenu homme, qui a grandi dans les favelas de Sao Paulo et qui a su s’émanciper et s’affirmer par l’art ; Ninin, un Argentin qui raconte l’histoire des peuples indigènes en souffrance, victimes d’une « colonisation moderne » ; Enivo et Alexandre Puga qui se rendent régulièrement dans les


favelas pour peindre avec les enfants et rendent hommage au peuple Brésilien à travers
leurs peintures ; Atentamente Una Fresa, une street-artiste mexicaine pour qui la pratique de cet art était trop dangereuse pour une femme, mais qui collabore aujourd’hui avec Tim Burton, la FIFA, la NBA ou Vans. Le rôle de l’association est de leur offrir une visibilité au-delà de leur continent, en commercialisant leurs œuvres, en les accompagnant à trouver des expositions, des projets de brand design pour des marques, des projets de street-art auprès de municipalités ou même des projets de NFT.


Un projet en devenir

Amoureux de grands projets, Gary Laporte n’est pas à son premier coup d’essai. Dès ses 15 ans, il crée une association qui avait vocation à faire le lien entre les écoles privées et publiques d’une ville, pour éduquer sur des sujets de société (le handicap, la pauvreté, etc.) et pouvoir agir lorsque de grandes associations avaient des besoins humains ou matériels urgents. Alors qu’il occupe plus de 10 ans des responsabilités en finance dans de grands groupes, le fondateur de NAGA Collectivo s’implique cœur et âme dans ce projet associatif, qui suscite un bel accueil commercial, mesuré lors de District 13, la Foire d’Art Urbain. « Le public a apprécié le fait de voir quelqu’un lancer un projet social et artistique fondé sur des notions de partage et un riche panel d’artistes et d’œuvres, le tout en offrant un unique voyage à travers l’Amérique Latine », se rappelle-t-il.


Avec l’ambition de toujours contribuer à bonifier la société, NAGA Collectivo est actuellement en discussion avec des galeries pour exposer ses artistes et leur permettre de
grandir. Une exposition collective est en cours de réflexion et pourrait également voir le jour. Une exposition pourrait également voir le jour. Si ce projet est né pour financer son programme artistique et culturel pour les écoles, Gary se prend réellement au jeu et se voit maintenant comme l’un des porte-paroles de l’art sud-américain en France.


Crédit photos :

  • Photo 2 : LOBOTEX : Proccesso da Passagem. Encontro com o Novo!
  • Photo 3 : Toile Collaborative : SERGIOFREE no Beco do Batman ft. PAULO ITO, ENIVO & KUEIO
  • Photo 4 : ENIVO : Thamiles
  • Photo 5 : KUEIO : Dança Rara
  • Fiche contact

    NOM : NAGA Collectivo

    GALERIE PHOTOS

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