La start-up basée dans la région d’Emile-Romagne a fait des imprimantes 3D sa spécialité.
Un long travail
Il y en aura eu des nuits blanches, des nuits à travailler, des nuits à innover. Des nuits où la passion et l’acharnement deviennent les seuls moteurs. Pour créer sa première imprimante 3D, Marco Zani n’a pas compté ses heures. Fasciné par ces machines depuis toujours, il décide un jour de construire la sienne, pièce par pièce. « J’ai toujours cru que cette technologie pouvait changer le monde » raconte-t-il. Une certitude qui le porte à travailler sans relâche. Ingénieur de formation, il développe sa première imprimante 3D pour ses projets personnels. « J’ai alors vu que la région, Emile-Romagne, lançait un concours régional sur la révolution de l’alimentation. Considérant la technologie comme sans limite, j’ai associé l’impression 3D à la nourriture. » Son projet est salué avec succès. À la clé ? Son imprimante 3D est exposée à l’Exposition Universelle de Milan en 2015. Une incroyable opportunité qui le pousse à perfectionner le premier modèle « ONE » pour sa présentation officielle lors de cette grande manifestation.
Trois modèles d’imprimante 3D
D’une idée, Mark One est devenue une réalité. Une start-up unique capable « de projeter et développer des imprimantes 3D personnalisées avec des standards industriels, de configuration Hardware et Software« . Mark One offre aux entreprises un service à 360 degrés. « Le but est d’optimiser la machine par rapport aux nécessités et aux exigences de l’entreprise. » Selon ses besoins, chacun choisira l’imprimante qui lui convient le mieux. Trois modèles sont aujourd’hui sur le marché. La One d’abord, simple et flexible, est adaptée aux petites et moyennes entreprises ainsi qu’aux passionnés du secteur. Viennent ensuite la MK653 et la MK333, « deux machines plus importantes, plus ambitieuses au niveau industriel« . La première est née pour réaliser de grandes parties en monoblocs avec l’usage de matériaux techniques. La seconde, « notre machine de pointe actuelle« , offre des prestations élevées permettant d’obtenir fiabilité, précision et versatilité. Dans tous les cas, les machines sont capables d’imprimer tous types de matériaux techniques et solubles. Une fois l’imprimante décidée, place à la formation. Une partie primordiale pendant laquelle MarkOne enseigne à ses clients comment exploiter au mieux la machine. « Nous formons les techniciens au sein de l’entreprise jusqu’à ce qu’ils prennent pleinement possession de cette technologie. » Un contact direct qui continue par la suite, les ajournant sur les développements de la technologie si bien au niveau des innovations HW SW que du processus. « Parce que nous pensons que la révolution de l’imprimante 3D ne réside pas seulement au sein de la machine mais plutôt à 360 degrés si on maîtrise cette technologie. »
Des projets prometteurs
Grâce à la haute flexibilité de ses imprimantes et à la réalisation de solutions uniques, Mark One s’adresse à différents secteurs : de l’automobile à l’aérospatiale, de l’environnement médical à celui de l’automatisation industrielle passant par le design. Exemple marquant, MarkOne est la première imprimante 3D au monde à entrer dans le box de l’équipe officielle GRT Yamaha au sein du circuit superbike pour faire de la production en temps réel . Autre collaboration importante, celle avec l’Université Polytechnique de Milan. « Nous utilisons une de nos imprimantes pour la réalisation des parties de la fusée Supersonique. » MarkOne ne s’arrête pas là. Le futur grouille de projets et d’occasions à saisir. « Nous sommes en train d’enregistrer un brevet pour la production de matériaux en fibre de carbone qui réduira les coûts et le temps de 50 % » dévoile Marco Zani. Deux nouvelles machines sont aussi en phase de développement prévues pour l’impression de matériaux hautement techniques comme le PEEK, biocompatible, résistant aux hautes températures et possédant des prestations mécaniques élevées. Un modèle que la start-up présentera en novembre prochain lors du salon Formnext de Francfort. L’innovation et le caractère futuriste de Mark One ne sont plus à prouver. La start-up aimerait aujourd’hui s’ouvrir au marché étranger. Pour ceux qui seraient intéressés, Marco Zani et son équipe feront une halte en France, à Magny-Cours, du 28 au 30 septembre à l’occasion du championnat du monde de Superbike. Ils se feront le plaisir de vous faire découvrir le monde fascinant des imprimantes 3D.