De l’incident du quotidien à l’accident tragique, Maître Camélia Navarre-Alidor s’attache à rendre leurs droits plus accessibles aux victimes.
Quand les victimes ne savent pas qu’elles ont des droits
Chaque année, des milliers de Français subissent des accidents ou des incidents qui bouleversent leur vie. Pourtant, beaucoup ignorent qu’ils peuvent prétendre à une indemnité. Une glissade sur un sol mal entretenu, une collision entre deux cyclistes, ou encore une erreur médicale : autant de situations qui laissent souvent les victimes sans recours, faute d’information ou d’accompagnement.
« L’idée est de limiter, par des moyens matériels ou humains, l’impact de l’événement qui a bouleversé leur vie, quelle que soit l’importance des blessures », explique Maître Camélia Navarre-Alidor, avocate en droit du dommage corporel. Inscrite au Barreau de Toulouse, elle défend et assiste les victimes dans des situations parfois inattendues : un promeneur blessé par une branche tombée dans un parc, une cliente ayant glissé dans un commerce, ou un automobiliste blessé suite à un accident de la route.
Au cœur de ces démarches se trouve un réel enjeu d’éducation juridique. Les dispositifs d’indemnisation, comme les assurances responsabilité civile ou les garanties accidents de la vie, restent méconnus. Pourtant, ces outils permettent de couvrir des préjudices variés, qu’ils soient physiques, psychologiques ou économiques.
Une avocate forgée par un parcours inspirant
Derrière cette pratique engagée se cache un parcours à la fois atypique et inspirant. Originaire de Toulouse, Camélia Navarre-Alidor a développé très tôt une sensibilité aux questions d’injustice.
Après des études brillantes à l’Université Toulouse 1 Capitole, elle marque les esprits en portant une question prioritaire de constitutionnalité devant le Conseil constitutionnel dès ses débuts. Cet exploit, rare pour un jeune avocat, symbolise une approche méthodique et audacieuse. « Quand on ne peut pas passer par la porte, on passe par la fenêtre, et si on ne peut pas passer par la fenêtre, on tente par la cheminée », se souvient-elle, citant son premier maître de stage.
Son parcours n’est pas seulement marqué par des succès professionnels. Sa double casquette d’avocate et de maman a également façonné sa vision de la profession. « Jongler entre mes deux rôles m’a enseigné la rigueur et la bienveillance, deux qualités essentielles dans l’exercice de ma profession », confie-t-elle.
Réparer pour reconstruire : une mission au-delà des indemnisations
Plus qu’un dédommagement financier, Maître Navarre-Alidor voit dans son travail un moyen de contribuer à la reconstruction de ses clients.
« Les victimes traversent des moments très stressants. Il est essentiel de les accompagner en expertise médicale et de s’assurer que l’évaluation des préjudices est juste », souligne-t-elle. Lors de ces expertises, les victimes doivent parfois affronter des évaluations biaisées, où les préjudices sont sous-estimés par les assureurs. C’est ici que l’engagement de l’avocat fait la différence.
En favorisant les transactions amiables, Maître Navarre-Alidor réduit le poids des procédures judiciaires. Elle adapte également ses honoraires pour permettre à tous d’accéder à la justice. « Tout le monde a droit à une justice équitable, quel que soit son niveau de vie », affirme-t-elle. Des histoires poignantes, comme celle d’un cycliste gravement blessé ou d’une femme traumatisée par une agression, montrent combien ces indemnisations peuvent changer des vies.
Cette démocratisation de l’accès au droit, conjuguée à une approche humaine, résume bien l’ambition de Maître Navarre-Alidor. Pour elle, chaque dossier est plus qu’une simple affaire, c’est une histoire à laquelle elle veut apporter une contribution tangible à la réparation des injustices subies ou des aléas de la vie.