Deux anciens étudiants d’Aix-Marseille Université insufflent une dynamique nouvelle dans le secteur des enchères avec une approche qui allie expertise, accessibilité et innovation.
Une rencontre, un projet, une entreprise
L’histoire commence à Aix-Marseille Université, où Enzo Picone, Président, et Charles-Antoine Genty, Directeur général, étudiants en Master d’Économie de l’entreprise et des marchés, suivent une spécialisation en création d’entreprise. Sous la supervision de Gilbert Bougi, leur projet de fin d’études se transforme en une aventure entrepreneuriale. Enzo, major de promotion, et Charles-Antoine, co-lauréats chez Pépite Provence, partagent un constat commun : le secteur des enchères, encore marqué par des méthodes rigides, gagnerait à évoluer. « Sur certains aspects, les maisons de vente fonctionnent encore de manière archaïque », expliquent-ils. Ils imaginent alors un modèle plus flexible, avec un accompagnement personnalisé pour les maisons de vente, les particuliers et les professionnels. Leur approche repose sur trois axes : la pédagogie, un suivi de proximité et une dimension humaine affirmée. « Nous avons la liberté d’accompagner nos clients », soulignent les associés, résolus à moderniser un secteur traditionnel.
Une approche moderne centrée sur la pédagogie et l’accompagnement
La philosophie de Maison Ste-Victoire se distingue par son accessibilité et un accompagnement de bout en bout. « Nous souhaitons ouvrir le monde des enchères au grand public », explique Enzo. De la première rencontre à la vente finale, l’accent est mis sur la pédagogie. Les échanges peuvent se faire à distance ou en personne, les associés se déplaçant eux-mêmes, si besoin, pour évaluer les biens. L’expertise, gratuite, est déduite de la commission finale. À chaque étape, les clients reçoivent des informations claires et détaillées, y compris des statistiques sur l’intérêt suscité par leurs biens proposés à la vente. « Personne ne doit se sentir obligé de vendre », insiste Charles-Antoine Genty. Bien que la maison se spécialise dans des domaines prestigieux — voitures de collection, art, horlogerie et vins —, elle reste ouverte à des opportunités variées, affirmant ainsi son ambition de démocratiser les enchères sans sacrifier la qualité.
Des débuts prometteurs
La jeune maison a marqué les esprits dès ses débuts avec la vente d’une cinquantaine d’objets ayant appartenu à Marcel Pagnol. Organisée pour soutenir l’association du château de la Buzine, dirigée par Nicolas Pagnol, petit-fils de l’écrivain, cette vente a rencontré un franc succès : la quasi-totalité des objets ont trouvé preneur. En cas d’échec aux enchères, Maison Ste-Victoire poursuit l’accompagnement en proposant des alternatives, telles que la négociation privée. « Grâce à nos études, nous avons acquis l’expertise pour créer des modèles économiques qui favorisent la mise en contact entre acteurs », expliquent-ils. Le catalogue de la maison s’enrichit régulièrement, comme en témoignent les récents ajouts : une DS21 finition Pallas de collection ou encore des vins d’un domaine de Saint-Tropez.
Entrepreneurs dans l’âme, Enzo et Charles-Antoine prévoient de développer une plateforme numérique dédiée aux maisons de vente. Plus agile et adaptée aux exigences actuelles, cette plateforme vise à améliorer l’expérience client, en adéquation avec leur volonté d’accessibilité. À suivre de près…