Basé à Lausanne, en Suisse, Exoscale se développe au niveau régional pour proposer aux développeurs des serveurs proches de chez eux, tout en misant sur une prise en main aisée.

Exoscale a été fondée en 2011 en Suisse avec comme objectif d’apporter une expérience utilisateur plus simple pour les développeurs d’applications. À l’époque, il existait deux possibilités pour ces derniers afin d’héberger leur application, c’est-à-dire de mettre les données de celle-ci sur un serveur virtuel. Faire appel à un fournisseur de type Amazon Web Services, performant mais coûteux, et surtout très complexe avec une cinquantaine de services différents proposés. Ou bien se tourner vers des hébergeurs tels qu’OVH, qui offrent des possibilités très limités en termes de support. Exoscale entend proposer une alternative crédible à ces deux options avec une offre de cloud facile à prendre en main et un support solide.

Des serveurs au cœur de l’Europe

Les deux premières années d’existence ont été consacrées à la mise au point du produit, lancé en 2013. Les deux années suivantes ont permis de le perfectionner et de la stabiliser, grâce aux retours des premiers utilisateurs locaux, à une époque où les révélations d’Edward Snowden incitaient les hébergeurs à offrir une sécurité accrue. Une offre simple et performante, des prix agressifs et la localisation des serveurs de l’entreprise en Suisse (Genève et Zurich) ont permis de convaincre de nombreux utilisateurs. Au cœur de l’Europe, les serveurs d’Exoscale offrent en effet des temps de latence réduits et la grande protection permise par la législation helvète en matière de protection des données. En 2015, à l’occasion d’une première levée de fonds, le géant des télécoms Swisscom Ventures entrait au capital, permettant à l’entreprise de densifier sa communication et de devenir leader sur le marché suisse.

Une forte implantation régionale

Très vite, les fondateurs d’Exoscale se sont rendus compte que convaincre les utilisateurs hors de Suisse allait être plus compliqué, car ceux-ci voulaient bénéficier d’un serveur cloud près de chez eux. Pour des questions de latence, de légalité, mais également de confiance, étant entendu que l’on préfère savoir ses donnés près de chez soi. La startup suisse a dès lors changé de stratégie et entreprit de développer des serveurs locaux pour devenir un acteur européen. Une deuxième levée de fonds a permis de conclure un accord avec A1 Telekom Austria Group, l’entreprise autrichienne de télécommunication aux ambitions internationales. Ce nouveau partenariat a autorisé la création de deux nouveaux datacenters, l’un à Vienne, l’autre à Francfort, le hub européen du cloud. Exoscale a enfin pour ambition de créer quatre nouveaux serveurs dans les mois prochains, dans des zones moins bien couvertes, pour continuer d’accroître son implantation régionale.

Une croissance progressive

Faire appel à Exoscale permet de créer un serveur cloud en moins d’une minute et d’augmenter sa capacité à mesure que ses besoins augmentent. Avec un principe intangible : l’utilisateur ne paie que ce qu’il consomme. Une solution qui a déjà convaincu plus de 10 000 utilisateurs à travers le monde. 60 % sont des développeurs d’applications et des éditeurs de logiciels, 20 % sont des PME et 20 % des grosses entreprises profitant du big data pour engager des processus de machine learning. Les serveurs Exoscale sont compatibles avec le Règlement général sur la protection des données et sont très sécurisés. Dix grands laboratoires européens, tels que le CERN et le CNRS, ont déjà choisi la startup helvète pour y placer leurs données, cette dernière ayant exécuté plus de 10 000 serveurs pour leur compte. Preuve que les services proposés par Exoscale rivalisent déjà avec les géants de secteur.

 

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