Eric Boehm réinvente l’art textile en s’appuyant sur une vaste expérience professionnelle, l’innovation et le savoir-faire, à travers des tapis qui empruntent des ressources à la nature, dans le plus grand respect.
Réajuster l’équilibre entre industrie textile et art
Pendant près de trente ans, Eric Boehm a évolué dans l’industrie textile, occupant plusieurs postes de direction au sein d’une entreprise spécialisée dans les fibres et les tissus techniques. Entraîné dans le tourbillon de la fast tech, de l’éphémère et du tout-jetable, il a pris conscience de son besoin d’envisager son métier autrement, en s’inscrivant dans une démarche opposée, la low-tech. Issu de l’École Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles de Roubaix, sensible à l’art, à la matière, à la mode et à la décoration, Eric a pris le temps de façonner un métier en phase avec son expérience et ses valeurs. De son passé dans l’industrie textile, il a tiré des enseignements pour les associer avec sa propre sensibilité artistique, formant ainsi un ensemble équilibré, en phase avec sa vision. C’est dans les savoir-faire ancestraux qu’il est allé puiser son inspiration, à Katmandu plus exactement, berceau du point-noué tibétain. Tout naturellement, cette découverte l’a rapproché de valeurs qu’il défend aujourd’hui, à savoir le respect de l’humain et de la nature.
En fondant sa Maison d’édition et de création de Mosaïques de Velours, Eric Boehm a réussi un tour de force, en juxtaposant savoir-faire ancestraux, innovation, valeurs humaines et environnementales. Voué corps et âme à son projet, le fondateur de la maison qui porte son nom entend bouleverser les codes et changer les mentalités pour transmettre un message porteur d’espoir.
Innover grâce à la fibre végétale du futur, l’ortie
C’est vers la fibre d’ortie, avec laquelle il avait déjà travaillé quinze ans plus tôt, au moment de la crise du coton, qu’Eric Boehm, visionnaire, a choisi de s’orienter. Une matière sauvage qui pousse à profusion dans la région de Katmandou, comme partout à travers le monde, même sur les terres les plus hostiles. Une matière qualifiée de « soie végétale » pour sa douceur, sa robustesse et sa finesse. Une fibre aux multiples et remarquables qualités qui, contrairement aux matières issues du pétrole et artificielles, ne requiert aucun processus industriel et très peu d’eau pour exister.
Empruntées à la nature, la fibre d’ortie et les plantes qui forment la base des teintures végétales utilisées dans ces tapis précieux évoluent au gré des saisons, offrant des couleurs changeantes et des nuances variées. La collection Ruissellement, de la Maison E.BOEHM, est le résultat d’une démarche artistique innovante et unique qui traite de manière symbolique les changements climatiques et notamment la raréfaction de l’eau. En associant cette démarche à la fibre d’ortie sauvage, séculaire et à la fois contemporaine, cette collection de tapis témoigne de ce fait, avec ses jeux de matières et de hauteurs, la beauté et l’unicité de chaque pièce.
Au gré de ses rencontres avec des architectes d’intérieur, des agences de scénographie et autres professionnels de la décoration, de l’art et du design, les réalisations de la Maison E.BOEHM provoquent la curiosité. À la beauté des graphismes, à la qualité et à la précision du travail réalisé entièrement à la main s’ajoute, dès le premier contact au toucher, un véritable enchantement. Ces dénicheurs de tendances ont la possibilité de sélectionner des tapis en Allure de Longitude pour le sol ou de Latitude pour le mur, parmi la collection du catalogue. Ils peuvent également envisager des projets sur-mesure à partir des multiples et singulières textures proposées.
Un luxe responsable, plus proche des hommes et de la nature
À contre-courant des produits de consommation courante, les Mosaïques de Velours signées de la Maison E.BOEHM sont la parfaite illustration d’un produit durable à tous les niveaux. Elles témoignent de ce qu’il est possible d’atteindre en prenant le temps de respecter la nature et le savoir-faire humain.
À chaque étape du processus de fabrication, l’accent est mis sur ce que la nature a de plus beau à offrir et sur le travail d’artisans dans des régions reculées. Au Népal, chaque pièce contribue ainsi à valoriser le travail des femmes et à préserver un équilibre de vie fragile d’une population entière.
Sortir de la standardisation, c’est apprendre à apprécier et à préserver le patrimoine et les ressources humaines. C’est permettre à la nature de s’exprimer librement et faire preuve d’ouverture et de tolérance. Après une année d’existence, la Maison E.BOEHM a pu mettre en scène ses Mosaïques de Velours lors d’événements comme ÉquipHotel, la Milano Design Week et aussi étoffer son réseau de distribution. D’autres expériences rythmeront l’année 2023 qui seront autant d’occasions de transmettre le savoir-faire autour de l’ortie et de révéler la noblesse de ces pièces d’exception. Eric Boehm s’engage pleinement dans un projet auquel il croit, entouré d’Anoushka Garriga qui a intégré son équipe dès le lancement de son activité et de personnes de confiance auxquelles il transmet ses passions, sa vision, le respect du temps.
Telles des œuvres d’art, les pièces dont il est à l’origine sont le fruit d’un travail de patience et de collaboration entre la nature et les hommes. Elles sont aussi celles d’un amateur d’art qui, par son travail et sa démarche, perpétue des valeurs nobles, mais aussi des messages forts, remplis de vérité. Nous tenions à remercier chaleureusement L’Esquisse Hôtel 5* & Spa Colmar – MGallery collection, qui nous a accueilli pour cette séance photo. Ce lieu, à l’architecture et à la décoration raffinée et contemporaine, s’est imposé comme une évidence pour Eric, marquant un trait d’union artistique entre ce havre de verdure du Parc du Champ-de-Mars et le cœur historique de sa ville natale.
Crédit photo :
