Anaïs Brodard est co-fondatrice du cabinet d’avocats éponyme, installé à Lausanne, Genève, et Bulle. Si toutes les disciplines y sont traitées, Me Brodard, spécialisée en droit de la famille, accorde une attention particulière aux processus de médiation et au droit collaboratif. Elle se livre dans ces lignes sur l’approche de son cabinet qui fait le succès de la résolution extrajudiciaire des litiges.
Maître, vous avez fait de la médiation et du droit collaboratif, votre crédo. Quelles sont leurs vertus?
Notre cabinet est – notamment – spécialisé dans la résolution de conflits matrimoniaux (divorce, séparations, planifications patrimoniales…). Dans ce cadre, nous gérons des divorces contentieux devant les tribunaux. Cependant, formée au droit collaboratif, j’ai à cœur de trouver des alternatives extra-judiciaires pour résoudre les conflits sans passer par les tribunaux. Le cabinet que j’ai co-fondé, Brodard Avocats SA, a ainsi acquis des compétences reconnues dans les domaines de la médiation et du droit collaboratif. La médiation est entrée dans le code de procédure en 2011. Dans ce type de processus, j’interviens, en tant que tiers neutre pour accompagner les parties dans la recherche d’une solution mutuellement acceptable. Je facilite la communication et encourage à exprimer les besoins et intérêts respectifs, afin de parvenir à un accord satisfaisant pour tous. Pour ce qui concerne le droit collaboratif, la démarche est un peu différente car chacune des parties est représentée par son avocat. L’objectif demeure cependant de travailler conjointement pour trouver une voie d’entente, hors tribunaux. Dans les deux cas, il s’agit d’aborder les conflits traditionnels d’une manière pacifique et coopérative, en mettant l’accent sur la compréhension mutuelle et le dialogue.
Comment avez-vous développé cette expertise? Quels sont les atouts du cabinet dans l’exercice de ces pratiques?
J’ai obtenu, à l’issue d’une année de formation intensive et sélective, le titre FSA. Il s’agit d’une certification accordée à certains professionnels du droit, ayant suivi une formation spécialisée et continue dans un domaine particulier. Ce titre, délivré par la Fédération Suisse des Avocats, atteste de mes compétences à traiter des questions juridiques complexes, dans le cadre de la résolution extra-judiciaire des conflits. Je suis par ailleurs assistée d’une équipe de sept personnes, extrêmement compétentes, et exclusivement dédiées à ces sujets. Nous sommes assez fiers de nos résultats : 90% des cas traités se soldent par un accord amiable !
Votre cabinet rayonne également au plan international. Comment êtes-vous parvenue à dépasser les frontières suisses?
Nos deux spécialisations – droit de la famille et fiscalité internationale – font effectivement l’objet d’une reconnaissance dans de nombreux pays. Nous intervenons dans la résolution de conflits transfrontaliers, mais aussi dans le cadre de conférences internationales. Nous avons, par exemple, animé les débats du dernier colloque de droit collaboratif organisé à Paris par l’Association Française des Praticiens du Droit Collaboratif (AFPDC). Nous avons également rejoint, grâce à l’obtention du titre FSA, l’association AIJA (Association Internationale des Jeunes Avocats), une organisation mondiale qui nous permet de bénéficier de son réseau international. Enfin, Brodard Avocats SA a été honoré du titre de « meilleur cabinet d’avocats 2023 » dans les catégories Droit de la famille et Fiscalité internationale. Cette reconnaissance est issue d’un sondage réalisé par les magazines PME, Bilanz et Handelszeitung, basé sur plus de 25 000 recommandations émises par les clients des différentes études. Tout cela contribue à asseoir notre réputation et notre légitimité au plan international…