La technologie joue un rôle de plus en plus important dans tous les types de travaux, qu’il s’agisse d’agriculture, de commerce, de finance ou de transport. La technologie deviendra dans l’avenir la fondation même de tous ces domaines.
On constate par conséquent un changement des besoins en termes d’emplois et donc de formation. Les fonctions les plus manuelles vont devenir l’apanage des robots et les employés n’auront d’autre choix que d’acquérir des compétences dans les champs technologiques pour s’approprier des domaines comme le codage ou la robotique.
WeWork, startup de partage de bureaux, aujourd’hui évaluée à 17 milliards d’euros, a récemment acquis Flatiron School, un programme de cours de codage en quinze semaines d’apprentissage. La jeune entreprise montre ainsi qu’elle a pris conscience que les savoir-faire techniques sont primordiaux dans l’économie actuelle. Grâce à Flatiron, WeWork pourra former les employés qui iront ensuite utiliser ses bureaux à travers le monde. Comme l’explique Artie Minson, son directeur financier, au journal en ligne Axios, l’un des atouts de Flatiron est qu’il propose des cours en « présenciel », et non pas en ligne. Les élèves seront présents dans des bureaux WeWork pour leur formation, floutant la frontière entre apprentissage et travail.
Par ailleurs, cette acquisition donne de l’importance à l’école de codage en tant qu’alternative à l’université. La formation de Flatiron ne coûte « que » 12 700 €, à comparer à la moyenne des 21 000 € annuels d’une université américaine sur quatre ans (hors frais de dossier). Si ce modèle fonctionne et que les élèves qui en sortent trouvent des emplois dans les domaines technologiques de demain, cela pourrait être la solution idéale pour ceux qui veulent travailler le plus vite possible en sortant du lycée.
Cet accord est aussi une aubaine pour les futurs entrepreneurs technologiques. Les jeunes qui ont appris, grâce au cours de Flatiron, les bases dont ils ont besoin seront donc mieux préparés pour fonder leurs propres entreprises. WeWork espère clairement que leurs bureaux accueilleront aussi ces startups. Au fur et à mesure que WeWork s’exporte, Flatiron devrait aussi grandir et proposer des opportunités aux jeunes partout dans le monde…
Mais cela fait beaucoup de « si » car Flatiron a récemment écopé d’une amende de 317 000 € à la suite d’accusations du procureur de New-York qui lui reprochait une publicité « inexacte ». La publicité en question annonce un nombre d’étudiants qui ont trouvé un emploi à la sortie de l’école. Si le taux d’emploi de 98,5 % est techniquement exact, il inclut les free-lances et les apprentis travaillant moins de douze semaines par an sans le préciser.
Cela n’a clairement pas arrêté WeWork. Si l’entreprise de partage de bureaux réussit son pari avec Flatiron, elle pourrait lancer un nouveau modèle et façonner l’avenir de l’emploi.
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