Le syndrome de l’imposteur se manifeste lorsque vous doutez de vos capacités et que vous avez l’impression de ne pas être légitime, quel que soit le succès que vous avez obtenu. Si vous avez parfois l’impression d’être un imposteur, vous n’êtes pas seul. En fait, les recherches suggèrent qu’environ 70 % des personnes ont souffert du syndrome de l’imposteur à un moment ou à un autre de leur vie.
Article de Sally Percy pour Forbes US – traduit par Flora Lucas
Que se passe-t-il lorsque le syndrome de l’imposteur survient à un moment crucial pour le leadership ? Comment diriger quand on souffre d’une crise de confiance ?
1. Revenez à vos objectifs
Le doute fait partie intégrante de la vie d’un dirigeant. Ainsi, lorsque vous traversez des périodes de défis et d’incertitude, il peut être utile de se fixer des objectifs et de s’y référer régulièrement.
« Se fixer des objectifs réalistes consiste à diviser les grandes visions en étapes mesurables et gérables », explique Georgie May, activiste du bien-être, stratège des réseaux sociaux et auteure de Lucky Girl: Unveiling the Secrets of Manifesting a Lucky Life.
Georgie May estime que la fixation d’objectifs permet de clarifier les choses tout en établissant « une feuille de route tangible vers le succès », de sorte que même lorsque l’on a l’impression que les choses vont mal, on garde un sentiment de contrôle et de motivation. Pour compléter cette stratégie, les dirigeants doivent régulièrement évaluer si leurs ambitions correspondent aux réalités du paysage et aux objectifs internes de leur organisation.
« Les dirigeants doivent rester à l’écoute non seulement des évolutions du secteur, des capacités internes et des circonstances changeantes, mais aussi de la manière dont leurs objectifs personnels s’alignent sur leur but supérieur », affirme Georgie May. « Cette approche introspective permet de s’assurer que les objectifs restent pertinents et réalisables, évitant ainsi un décalage entre les aspirations et les réalités changeantes de l’entreprise. »
2. Se vendre à soi-même
La confiance est une chose fragile. Elle est particulièrement fragile lorsque vous accédez à un nouveau niveau de leadership, un moment où votre confiance en vous peut s’envoler ou où vous pouvez instinctivement reculer en doutant de vous-même. Dans cette situation, la façon dont vous gérez le syndrome de l’imposteur peut faire la différence entre le succès que vous souhaitez et le fait de vous contenter de rester dans votre zone de confort, explique Fiona Harrold, coach de cadres, mentor d’entreprise, consultante et auteure de Be Your Own Life Coach.
Le chirurgien américain Maxwell Maltz, auteur de l’ouvrage de référence sur l’image de soi, Psycho-Cybernetics, a déclaré : « Votre vente la plus importante dans la vie est de vous vendre à vous-même. » C’est un conseil auquel Fiona Harrold souscrit. « Chaque fois que vous passez à un niveau supérieur, vous devez vous vendre à vous-même », explique-t-elle. « Vous devez identifier ce que vous avez à offrir et pourquoi vous êtes particulièrement qualifié pour ce rôle. »
Fiona Harrold recommande de prendre un stylo et du papier et de rédiger la phrase suivante : « Raisons pour lesquelles je suis particulièrement qualifié pour faire x. » Votre esprit se mettra alors instinctivement à la recherche de preuves pour étayer votre point de vue.
« Vous recherchez de la substance, pas de la poudre aux yeux », explique Fiona Harrold, « des situations et des résultats spécifiques qui démontrent que vous êtes prêt à occuper un nouveau poste de direction ». Répétez « Je peux le faire ». Vous renforcez ainsi votre conviction et votre certitude de l’intérieur.
En fin de compte, déclare Fiona Harrold, votre esprit est une arme qui peut être utilisée pour ou contre vous, pour vous affaiblir ou vous renforcer. « Votre croyance devient une prophétie qui se réalise d’elle-même. Soutenez-vous ! »
3. Séparer les faits de la fiction
« Beaucoup d’entre nous connaissent l’expérience douloureuse d’un détournement de la critique intérieure », déclare Julie Smith, coach en leadership, fondatrice du cabinet de conseil Talent Sprout et auteure de Coach Yourself Confident: Ditch the self-doubt tax, unlock humble confidence. « Juste au moment où nous avons besoin d’accéder à notre confiance, la voix intérieure qui nous critique, nous rabaisse et nous juge crie fort et fait s’effondrer notre confiance en soi. »
Pour résoudre ce problème, Julie Smith propose une pratique simple de leadership personnel qui vous aidera à calmer vos nerfs et à clarifier votre pensée dans ces moments-là. Cette pratique s’appelle « dire la vérité ».
« La prochaine fois que vous serez pris en otage, prenez une profonde respiration et rappelez-vous que votre critique intérieur vous ment », explique Julie Smith. « Ensuite, mettez en lumière ces mensonges en écrivant ce que votre critique intérieur vous dit et en séparant consciemment la réalité de la fiction. Que s’est-il réellement passé ? Qu’est-ce qui a été dit exactement ? Ce sont les faits. »
Julie Smith souligne que personne ne possédant une boule de cristal, toute prédiction de l’avenir relève de la pure fiction. « Nous n’avons pas non plus le pouvoir de lire dans les pensées », précise-t-elle. « Par conséquent, si vous vous surprenez à imaginer les opinions d’autres personnes, c’est également de la fiction. Calmez vos nerfs et reprenez confiance en vous en remplaçant la fiction par des faits. Par exemple, la fiction inutile de “Ils vont se demander pourquoi ils m’ont donné ce travail” devient la vérité : “Il s’agit d’une réunion du conseil d’administration, pas d’une évaluation des performances.” »
4. Sachez que le syndrome de l’imposteur vous rend humain
Comme la majorité des gens souffrent du syndrome de l’imposteur, il n’y a rien d’anormal à cela. En fait, c’est tout à fait normal. La prochaine fois que vous serez confronté au syndrome de l’imposteur, accordez-vous une pause et rappelez-vous que c’est tout à fait normal.
« Le syndrome de l’imposteur signifie que vous êtes humain et que vous vous sentez concerné, ce qui est une bonne chose », déclare Leanne Maskell, spécialiste du TDAH et auteure de ADHD Works at Work. « Le fait d’accepter votre vulnérabilité vous permet de vous montrer authentique, de faire preuve de compassion et d’empathie, ce qui permet aux autres d’en faire autant. »
Leanne Maskell conseille de se demander ce qui est « suffisamment bon » pour définir le succès selon ses propres termes, au lieu de déplacer constamment les poteaux de l’objectif dans son esprit. Elle ajoute : « Décomposer les expériences accablantes en étapes SMART (spécifiques, mesurables, réalisables, pertinentes et limitées dans le temps) nous permet également de transformer toute émotion forte en action, en exploitant notre impulsivité et notre bravoure. »
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