Pour aborder la rentrée sereinement et se remettre dans le bain mouvementé de la transformation digitale, voici trois leçons à retenir sur la data.
Rappelons en préambule l’enjeu ultra-clé que constitue l’exploitation et la maîtrise des données. La data s’est imposée comme l’or noir indispensable à toute stratégie digitale de marque et représente un enjeu ultra clé pour les entreprises, quelle que soit leur taille. Bien que le sujet et son écosystème complexe soient difficiles à maîtriser, elle n’en représente pas moins un chantier indispensable pour réussir sa transformation digitale. Si les entreprises de la nouvelle économie telles que Netflix, Airbnb, Uber… connaissent un tel succès, c’est en grande partie grâce à la puissance de leur culture data.
#1 Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?
Il est important d’instaurer une réelle gouvernance de la stratégie data en entreprise, de désigner un véritable chef d’orchestre en charge d’en piloter les enjeux stratégiques. Selon Gartner, d’ici 2019, 90% des entreprises auront un Chief Data Officer (CDO). Sa mission : définir la stratégie data, mais également les outils, les processus, les méthodes et l’équipe qui permettront sa mise en place et son optimisation. L’enjeu est également de parvenir à assurer la responsabilité de l’ensemble de la chaîne de données car la menace est importante et les conséquences non négligeables : en Europe, en cas de violation de la protection des données personnelles des clients, l’amende maximale peut atteindre 4% du chiffre d’affaires mondial.
#2 La data doit se consommer en self service
Aujourd’hui, la data doit infuser à travers l’entreprise. L’ensemble des collaborateurs doit pouvoir y accéder sous une forme agrégée et pertinente, c’est-à-dire correspondant à leurs propres objectifs business & stratégiques. La dataviz facilite la compréhension, la communication et la collaboration. Pour ce faire, l’un des chantiers primordiaux de cette rentrée doit être la nécessaire diffusion de la culture client sans réserver les données au command center et aux spécialistes de la data.
L’instantanéité est aussi clé. Les employés doivent pouvoir accéder aux données en temps réel pour ajuster leurs actions qu’elles soient marketing, commerciales, ou logistiques afin d’optimiser en continu leurs performances. Ford, par exemple, grâce à une infoApp disponible dans 14 langues pour 14 000 concessions, aide les salariés à prendre des décisions pour savoir s’il convient mieux de réparer ou de remplacer des pièces. Ce partage de données leur permet d’économiser 60 millions de dollars par an ! Autre exemple : la plateforme Uber met à disposition en open data un bel outil sur l’accidentologie et le trafic.
#3 Big Data & API : votre entreprise doit devenir une plateforme
Fonctionner en système ouvert s’avère être un formidable accélérateur d’innovations. Avec le Web, la création de valeur s’est déplacée : à l’opacité et au secret, se substitue une autre culture axée sur le partage et l’ouverture, des employés aussi intrapreneurs aux clients également co-créateurs des produits et des services en passant par les fournisseurs et prestataires. A l’entreprise verticale et refermée sur son territoire, succède un autre modèle partenarial en réseau. La force et la puissance d’une entreprise aujourd’hui naissent de stratégies de plateformisation. Avec la mondialisation et la force de frappe des GAFAS, le volume fait foi : pour adresser sur un mode personnalisé un client tout au long de son parcours, il faut au préalable disposer d’un fonds immense de données de sources multiples et réconciliées pour extraire des insights pertinents. C’est en se transformant en une plateforme d’échanges de données que les entreprises peuvent conserver une place de choix dans la compétition.
En ouvrant son API qui compte aujourd’hui plus de 5 000 utilisateurs en deux ans, la SNCF a favorisé de nombreux cas d’usages et services développés par des startups : chatbots, applications d’analyses prédictives et nouveaux services pour les voyageurs et les agents comme BulldozAIR, Deepki, Intesens, Tranquilien… En adoptant cette stratégie d’open-innovation, l’opérateur ferroviaire parvient à intégrer plusieurs couches manquantes à son service R&D. La relation est gagnante – gagnante : la startup apprend en fonction des tests de la SNCF et s’ajuste, revoit sa roadmap pour créer son propre produit. La SNCF bénéfice de son côté d’une amélioration de son service, d’une simplification des process et d’une rapidité d’exécution.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter dans sa totalité l’étude « Future of Data & CRM » (abstract ci-dessous) réalisée par le HUB Institute, think tank digital international basé à Paris qui accompagne les grandes entreprises dans leur transformation numérique.
[slideshare id=68891873&doc=hubreportdatalight-161114084407]
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