La flexibilité au travail est désormais chose actée. 78% des entreprises de l’Hexagone permettent à leurs collaborateurs de bénéficier d’une ou plusieurs formes de travail flexible selon une étude Protime et SD Work.
Tel Jacques Chirac – qui est mort jeudi 26 septembre – passant par-dessus un portique de métro, le monde du travail ne manque pas de souplesse. « Flexibilité », « agilité », « adaptabilité », voilà des termes qui se sont imposés dans le monde du travail depuis quelques années maintenant. Selon une étude Protime et SD Work, La flexibilité au travail est plutôt bien établie dans les entreprises françaises. Pas moins de 78% permettent à leurs collaborateurs de bénéficier d’une ou plusieurs formes de travail flexible (télétravail, horaires adaptées, espace de bureau partagé, co-working…).
Le concept d’horaire flexible, dans lequel les employés peuvent déterminer leurs propres heures de travail, est la forme de flexibilité la plus pratiquée (73%), suivi du télétravail (50%), par exemple à la maison ou sur un lieu de travail en commun.
Les entreprises françaises sont en phase d’adopter largement une nouvelle façon de travailler. Pour presque un employé sur deux (48%) des entreprises françaises interrogées, il est possible de choisir soi-même où et quand on travaille, que ce soit à domicile, dans un lieu de travail flexible ou au bureau. Si ce 1er chiffre est déjà très encourageant, il est encore appuyé par le fait que 30% des entreprises acceptent une flexibilisation du travail uniquement pour certaines catégories d’employées. Cela va dépendre principalement du type de poste concerné (57%), du type de tâches (exécutive, administratives ou managériale) pour 37% ou du niveau hiérarchique au sein de la société dans 27% des cas.
De tous les pays européens étudiés, le Royaume-Uni est le plus avancé en termes de flexibilité du travail. En effet, 83% des entreprises britanniques autorisent une ou plusieurs formes de travail flexible pour leurs salariés ou certains groupes de salariés. Avec 78%, la France se place au second rang des pays Européens, devant la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas.
La flexibilité des horaires de travail en tête du classement
La flexibilité des horaires de travail (73%) est le système le plus souvent proposé et autorisé par les entreprises françaises. Il s’agit, entre autres, d’horaires de travail adaptés dans lesquels les salariés peuvent gérer de manière flexible les heures de début et de fin de leur journée de travail. Ainsi, les employés peuvent choisir de s’arrêter un peu plus tôt pour aller chercher leurs enfants à l’école, puis reprendre leur journée de travail après l’heure du coucher des enfants. Le télétravail est quant à lui autorisé par 50% des entreprises françaises. Dans près d’une entreprise française sur 4 (23%), cela se fait à partir d’un lieu de travail ou d’un bureau partagé.
Plus globalement, de tous les pays européens étudiés, c’est finalement l’Allemagne qui propose le plus facilement une flexibilité des horaires de travail, avec pas moins de 80% des entreprises allemandes qui rendent cela possible pour leurs employés. Le coworking en espace de travail partagé est beaucoup plus souvent proposé chez nos voisins européens comme au Pays-Bas (46%), au Royaume-Uni (34%), en Belgique (29%), en Allemagne (25%) et seulement 23% pour la France.
Le télétravail est l’un des sujets d’actualités les plus discutés en ce moment aussi bien par les collaborateurs que par les décideurs des entreprises elles-mêmes. Si l’idée de travailler de chez soi quelques jours par semaine, est à priori une idée séduisante à bien des égards (gain de temps, transports, écologie, efficacité, économie…), notre étude montre que 48,8% des postes occupés par les collaborateurs des entreprises françaises interrogées ne sont tout simplement pas compatibles avec ce mode de travail. Nos voisins européens semblent moins touchés par cette question, puisque par exemple ce chiffre descend à 27,8% au Royaume-Uni et 38,8% en Allemagne. La Belgique est assez proche avec 46,9% des personnes interrogées.
Si certaines fonctions au sein des entreprises ne sont pas compatibles avec le principe de télétravail, ce qui explique en partie la disparité de sa mise en place sur le territoire national, les employés qui eux en bénéficient n’ont pas tous les mêmes raisons ni les mêmes fréquences d’utilisation dans leur planning.
En effet, les Français recherchent des jours de télétravail pour mieux équilibrer leur vie professionnelle et personnelle avant tout (41%), mais c’est aussi pour mieux se concentrer sur des tâches importantes (30%) qui demandent de ne pas être dérangé par ses collègues ou encore pour réduire les coûts liés aux déplacements entre leur lieu de vie et leur travail (26%). Ces raisons sont plus ou moins les mêmes pour les employés européens, avec toutefois quelques différences notables comme les Belges qui sont surtout à la recherche d’un meilleur équilibre de vie (58%) ou les Allemands qui souhaitent principalement (39%) réaliser des économies sur le budget de transport.
Enfin si l’option télétravail est de plus en plus souvent proposée, tous les employés n’en profitent pas avec la même fréquence. Etonnamment, en France (31,9%), en Allemagne (27,1%) et en Belgique (26,4%), les jours dédiés au télétravail ne sont pas du tout utilisés. Ce sont les Anglais qui en jouissent le plus car seulement 9,7% des employés n’utilisent pas leurs jours de télétravail consentis par leurs employeurs.