En 2018, la maison est considérée comme étant le lieu où l’on est le plus productif pour travailler, selon les recherches de Jabra. Une étude internationale menée aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France a découvert que près d’un employé britannique sur trois considère que le télétravail améliore la productivité, bien que tout le monde n’y soit pas autorisé. Les entreprises britanniques ont donc encore du chemin à parcourir pour fournir des options de travail flexibles à leurs employés.
Nigel Dunn, directeur de EMEA North pour Jabra, remarque qu’il est primordial que les employés puissent se concentrer afin d’être productifs.
« Ce n’est pas toujours possible dans les environnements de travail actuels, qui sont souvent ouverts et où les distractions sont nombreuses. Cela peut être un collègue qui vous pose des questions, une réunion en plein milieu de l’après-midi, ou le brouhaha inhérent à la vie quotidienne d’un bureau. De plus, les horaires stricts ne favorisent pas la productivité au travail. Tout le monde n’est pas forcément au mieux de sa forme entre 9 h et 17 h 30. En effet, nombreuses sont les personnes préférant travailler tôt le matin ou tard le soir ».
Nigel Dunn soutient qu’une croyance désuète subsiste. En effet, on a tendance à croire que les employeurs font la sourde oreille aux arguments de leurs employés en faveur du télétravail.
« La plupart des entreprises cherchent par tous les moyens à accroître la productivité de leurs employés. Alors si ces derniers arrivent à prouver qu’ils travaillent mieux de chez eux, leurs manageurs vont au moins réfléchir à cette option ». Cependant, Nigel Dunn ajoute que le télétravail n’est pas encore monnaie courante. « Et c’est surtout dû à un défaut de confiance. On peut comprendre que les employeurs soient nerveux à l’idée de ne pas pouvoir garder un œil sur leurs employés, mais des solutions existent. Grâce aux technologies actuelles, il possible de communiquer avec les employés à distance en toute simplicité. Elles permettent également aux employés de pouvoir collaborer, peu importe où ils se trouvent ».
L’étude s’intéresse également aux facteurs qui entravent la productivité sur les lieux de travail, et le bruit arrive en première place, surtout lorsque deux collègues discutent à proximité. Sans surprise, les travailleurs sont davantage mobiles en 2018. En effet, un plus grand nombre affirme passer de moins en moins de temps sur leur lieu de travail principal. Au Royaume-Uni, en moyenne, près d’une demie journée de travail s’effectue en dehors du bureau, surtout à cause des déplacements ou réunions à l’extérieur.
Nigel Dunn pense qu’il faut profiter de l’essor du télétravail pour repenser les espaces de travail conventionnels.
« Cela veut dire que les entreprises doivent offrir des conditions optimales aux employés mobiles lorsqu’ils sont présents dans leurs locaux, en trouvant un équilibre entre les open spaces, les espaces réservés aux réunions, les salles pour des échanges en petit comité, ainsi que les espaces calmes, voire silencieux, où il est possible de se concentrer sur son travail ».
L’étude se préoccupe également de la productivité en réunion. Elle a découvert que les employés de bureau constatent que les réunions sont ralenties par le manque de préparation (38 %), les prises de décision (30 %) et les nombreux retards (30 %). On remarque également de plus en plus de soucis techniques retardant les réunions. En effet, aux États-Unis, on constate une augmentation de ces désagréments de 100 % entre 2015 et 2018.
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