Démotivation, besoin de multiplier les expériences… face à la perte d’engagement de jeunes salariés à l’issue de leur contrat, les ressources humaines doivent retrousser leurs manches : parcours d’intégration et outils de suivi des tâches sont dédiés au service du bien-être au travail. Un enjeu majeur pour les entreprises.
Ils étaient plus de 718 000 en 2021 à faire leur “rentrée professionnelle”, sûrement plus encore cette année. Pourtant, presque 60% d’entre eux souhaitent quitter leur entreprise à la fin de leur contrat. Un chiffre qui laisse perplexe : pourquoi ces jeunes n’ont pas voulu s’engager sur du long terme avec leur employeur ? D’après le rapport de la startup RH HeyTeam, en partenariat avec Seekube, leader des forums de recrutement virtuels, 30 % d’entre eux déclarent avoir eu des problèmes de management, quand d’autres expliquent avoir souhaité découvrir d’autres secteurs (27 %) ou poursuivre leurs études (20 %).
Cette nouvelle génération semble de ce fait plutôt libre et déterminée : les jeunes recrues savent ce qu’elles veulent, et surtout ce qu’elles ne veulent pas. Horaires interminables, missions inadaptées, déséquilibre entre vie professionnelle et privée ou encore managers obtus représentent autant de raisons pour lesquelles les étudiants sont prêts à changer d’employeur. L’alternance offre certes une souplesse aux entreprises, qui disposent de plus de temps pour proposer un contrat long terme à leurs nouvelles recrues. Une quête de flexibilité qui se vérifie aussi du côté des alternants. Alors que 82 % des recruteurs ont confié à l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) avoir rencontré des difficultés à recruter des cadres cette année, les entreprises ne peuvent plus se permettre de délaisser ce vivier de talents, et doivent optimiser leur expérience, de l’embauche à la fin du contrat, en passant par l’intégration et la formation.
“La bonne intégration d’un alternant passe par une réelle écoute de son tuteur, ce qui lui permettra de réaliser des missions alignées avec ses besoins. Il est aussi primordial de mettre en place un suivi des tâches régulier et constant, afin de s’assurer que la charge de travail soit adaptée. Rendre l’apprentissage “fun” peut aussi aider : challenges, quizz ou autres supports sont vos meilleurs alliés pour stimuler votre apprenti.”, explique Nathaniel Philippe, CEO d’HeyTeam et expert du parcours collaborateur.
Mais comment les attirer et leur donner envie de rester ? Selon le sondage, réalisé auprès de 540 étudiants, une bonne ambiance de travail prime sur le reste (40 %), soit le fait de se sentir en confiance avec ses collègues et ses managers. Viennent ensuite l’organisation du temps de travail entre l’école et l’entreprise (18 %), la charge de travail (10 %) ou encore la rémunération (9 %). Si ces trois derniers critères semblent assez universels, le premier laisse percevoir une évolution des paradigmes : le bien-être au travail est désormais l’un des critères les plus importants pour choisir de s’engager auprès d’un employeur. Reste à savoir comment l’optimiser au quotidien pour donner envie aux étudiants de rester.
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