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Quand L’Ostéopathie Et L’Ergonomie S’Invitent Au Travail

99.117 heures, c’est le temps moyen passé au travail au cours d’une vie, l’équivalent de 11,5 années de boulot, rendez-vous compte ! Tous les ans, les français passent en moyenne 1.423 heures au travail, soit plus de 16% de leur temps selon les chiffre de l’INSEE. L’essor des nouvelles technologies et les progrès de la médecine ont fait émerger de nouvelles problématiques, parmi elles : les troubles musculosquelettiques (TMS) ou troubles de la locomotion, en lien direct avec les gestes que l’on répète sur son lieu de travail. Une chose devient alors certaine : le bien-être est devenu une notion clef pour les entreprises ; l’éluder c’est perdre en compétitivité. Une réponse : l’ostéopathie !

Lève-toi et marche !

Loin de se résumer à la sacrosainte souris d’ordinateur et sa roulette (aujourd’hui presque désuète) et à ses douleurs articulaires immanquablement liées, rester assis devant un écran est la cause de multiples complications : douleurs au dos, dégénérescence musculaire, maladie cardiaque, diabète, cancer du côlon… Selon le Washington Post, rester assis tuerait d’ailleurs plus que le tabac. Mettons-nous en mouvement !

En d’autres termes : plutôt que de botter en touche en ironisant sur l’agencement « feng shui » de nos bureaux, il convient de s’intéresser aux moyens de lutter contre les TMS et affiliés. Pour cela deux maîtres mots : ergonomie et ostéopathie. Adieu chers open spaces, vous ne nous manquerez pas ! Bonjour les ostéopathes qui viennent dans les bureaux pour prendre soin de nos corps meurtris.

Ergonomie et ostéopathie outre-Atlantique

Sans aller jusqu’à citer les champions du monde de l’ergonomie et de l’ostéopathie au travail (Google, Facebook…), il n’en reste pas moins que les entreprises américaines sont celles qui s’attachent le plus au bien-être des salariés. Et cela pour une raison simple : « Un collaborateur heureux est un collaborateur productif », et un collaborateur en bonne santé a quelques avantages dans ce domaine.

Les moyens sont légions : espaces de détente ou de sport pour favoriser le déplacement, mobilier design et ergonomique, journée bien-être avec la présence d’ostéopathes pour chouchouter les collaborateurs…

Dans ce domaine, la France accuse un certain retard. Beaucoup assimilent cela à une réticence au changement, voire même à un « immobilisme cognitif » . Sans aller jusqu’à ces extrémités, il est vrai que l’hexagone freine des quatre fers et c’est un tort.

Néanmoins, la recrudescence d’annonce de postes tels que « Chief Happiness officer » montre que la prise de conscience du bien-être a bien eu lieu, tout du moins qu’elle est en cours. L’anglicisme quant à lui montre d’où vient l’inspiration. D’ailleurs, la genèse de cette porosité est elle aussi assez simple à trouver… Si je vous dis : « nomadisme », « espace multi-activité », « digital », « flex office », « co-working », à quoi pensez-vous ?

Ergonomie et ostéopathie en France

Poussée par le monde des start-ups (que les deux derniers Présidents ont voulu faire rimer tantôt avec « French Tech » tantôt avec « Nation », les deux occurrences prononcées à l’anglaise) et par la devise confucéenne : « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez jamais à travailler de votre vie », la France commence à faire de l’ergonomie et de l’ostéopathie des sujets importants du secteur privé. Les lieux deviennent mixtes : notre lieu de travail ressemble à notre lieu de vie ; on y voit apparaître des cuisines, des consoles de jeux et autres :  » work sweet work ». 

Un collaborateur heureux, en bonne santé et au cadre de travail agréable, sera plus à même de rester dans son entreprise. L’ergonomie et l’ostéopathie sont donc devenus des arguments des Ressources Humaines (RH), au niveau du recrutement comme du management d’une équipe. 

 » Pour faire rester vos talents : pensez à leurs dos ! « 

 

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