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DOSSIER : Quand l’EMBA sert de tremplin pour un projet entrepreneurial

Camarades de promotion, Antoine Guyot et Guillaume Vichot se sont associés pour créer Semeurs d’Impact, leur cabinet de conseil axé sur la RSE


 

Lorsque Antoine Guyot se met en recherche d’un Executive MBA en 2017, il s’interroge sur le sens qu’il souhaite donner à sa deuxième partie de carrière. En effet, après dix ans passés dans le lobbying européen, la fonction publique, puis en cabinet de conseil, le spécialiste des affaires publiques envisage une réorientation vers le secteur privé et l’impact. De son côté, Guillaume Vichot, ingénieur de formation en génie maritime, est animé par la volonté d’acquérir des compétences complémentaires à son expertise technique et managériale pour développer son activité de management de projets en freelance.

 

Antoine Guyot – Fondateur de Semeurs d’Impact

 

C’est donc sur les bancs de l’EMBA d’Audencia que les deux étudiants font connaissance en 2019. Ces 18 mois de formation leur permettent de consolider et enrichir leurs acquis académiques, mais aussi « de renforcer une appétence et une volonté entrepreneuriale pour contribuer à résoudre, à notre échelle, les enjeux environnementaux et sociétaux auxquels notre génération est confrontée », explique Guillaume Vichot. Sensibles à ces problématiques, le duo challenge le corps professoral afin de colorer l’enseignement business avec une approche à impact. De ces échanges avec la direction de l’école, naît alors le projet de créer un électif sur trois jours à destination des élèves de la promotion, tout en l’ouvrant à des apprenants extérieurs. « Nous avons choisi d’aborder ces thèmes selon une logique linéaire. Le premier jour a été mis à profit pour dresser un état des lieux à la fois environnemental, sociétal et technologique, le second traitait des réponses à apporter avec l’étude du modèle de société à mission, et des modèles d’affaires à impact. En guise de mise en pratique, le troisième jour a été consacré à l’étude des nouvelles approches comme la finance responsable, l’économie circulaire, et les outils qui en découlent, tel l’audit d’une entreprise à travers sa comptabilité triple capitaux » précise Antoine Guyot.

 

Guillaume Vichot – Fondateur de Semeurs d’impact

 

Plébiscité par les élèves du parcours EMBA, la master class est un succès. Mieux, cette réalisation collective permet aux deux participants de construire leur projet entrepreneurial. « Cette expérience disruptive m’a ouvert le champ des possibles en mettant en adéquation mon envie de travailler l’impact au sens large, et ma capacité à créer de nouveaux formats pour répondre aux besoins, notamment de formation » développe Antoine Guyot. Fin 2020, à l’issue de la formation, les deux entrepreneurs lancent Semeurs d’impact, avec l’aide de trois autres associés. Leur objectif ? Se positionner en amorçage pour accompagner des organisations, essentiellement des TPE et PME, à réfléchir sur le business model de leur organisation afin de les aider à générer de l’impact. « Concrètement, notre action se décompose en trois segments complémentaires : la formation, l’organisation de conférences sur ces thématiques conviant différents acteurs pour inspirer au sein des pairs, et l’accompagnement et le conseil auprès de sociétés privées et de structures publiques dotées de compétences liées au développement économique d’un territoire ». En 2021, Audencia leur passe commande de leur premier projet de formation, celui de transformer le cours électif en un certificat sur sept jours, ouvert à la formation continue. Une réalisation sur laquelle la société Semeurs d’impact capitalise en la proposant à d’autres écoles. « On réfléchit aussi à une refonte complète du programme EMBA sur le thème du manager à impact » confie avec enthousiasme Guillaume Vichot, tout en menant de front ses activités de conseil auprès des entreprises.

 

Si c’était à refaire, les deux associés signeraient sans hésiter pour cette formation qui leur a permis de « consolider nos convictions et construire notre deuxième partie de carrière ».

 

Par Marie-Caroline SELMER

 

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