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Promouvoir la neurodiversité en entreprise : du recrutement à la formation, un levier essentiel de croissance et de résilience !

neurodiversité

Une contribution de Felizitas Lichtenberg, Responsable Diversité et Inclusion de SumUp

 

La neurodiversité regroupe les différentes façons dont le cerveau peut fonctionner, comme l’autisme, le TDAH ou la dyslexie, se traduisant par des modes de pensée et des comportements distincts. Pour favoriser un épanouissement optimal, il est crucial d’évoluer dans un cadre social et professionnel exempt de discrimination, qui valorise la diversité. Instaurer une culture d’entreprise inclusive est fondamental pour relever ces défis et apporter une contribution positive à la société. « En France, nous accusons environ dix ans de retard par rapport aux pays anglo-saxons en matière d’intégration de la neurodiversité, bien qu’elle concerne 15 à 20 % de la population », explique Mélodie Ardouin, auteure du livre Atypiques.

 

Le potentiel (inexploité) de la diversité au service de la croissance de l’entreprise

Les profils qualifiés de “neuroatypiques” représentent un atout pour les entreprises. De plus en plus de recruteurs apprécient ces personnes qui perçoivent les choses autrement, apportant ainsi de nouvelles perspectives au sein des équipes : meilleure capacité à résoudre des problèmes, concentration sous pression, ou planification efficace. Il est donc crucial que la direction et les équipes reconnaissent et valorisent les compétences spécifiques de chaque individu, qu’il soit neurotypique ou neuroatypique. Cette approche inclusive permet non seulement de tirer parti des forces de chacun, mais aussi de favoriser un environnement de travail plus diversifié et innovant.

 

Encourager la neurodiversité en entreprise : à travers la sensibilisation et la formation active

Pour établir un environnement professionnel plus inclusif, les efforts de sensibilisation doivent englober l’ensemble de l’entreprise, en prenant en compte les individus neurodivergents, souvent confrontés à des difficultés d’adaptation à certaines situations ou tâches. Ce changement doit être initié par les dirigeants et s’appliquer à tous les niveaux de l’organisation. Il leur revient d’implémenter les transformations nécessaires pour aborder la neurodiversité de manière constructive, sans chercher à protéger ou à catégoriser les personnes concernées. Cette approche doit être adoptée par toutes les équipes, permettant à chacun de s’exprimer librement sur ses différences et de valoriser ses points forts. Le rapport World of Work Trends 2024souligne cette nécessité, avec 72 % des entreprises s’attendant à une augmentation de l’importance de la neurodiversité dans les pratiques RH d’ici 2026.

Si la sensibilisation est un facteur clé de réussite, la formation joue un rôle tout aussi important. Les pratiques évoluent déjà dans les organisations, comme l’attestent certaines initiatives. Par exemple, des entreprises organisent régulièrement des ateliers sur la neurodiversité ou encore des sessions de formation sur place ou à distance pour une participation plus large.

 

Réinventer le recrutement, l’environnement de travail et les outils pour les personnes neurodivergentes.

L’intégration des neurodivergents doit commencer dès la recherche de talents. Bien que les entreprises progressent, il reste encore du chemin à parcourir : seuls 18 % des employeurs suivent la diversité et l’inclusion dans leurs processus d’embauche (selon une enquête de Remote). Dans ce contexte, le soin porté au choix du lieu d’entretien est crucial, certains candidats ayant du mal à se concentrer dans des environnements bruyants. De plus, la transparence sur le processus de sélection (étapes du recrutement, format de l’entretien, attentes) permet aux candidats de mieux se préparer et de se sentir en confiance.

Une approche inclusive dès le début du recrutement encourage l’expression des besoins spécifiques des candidats et démontre l’engagement envers la diversité. Cela se traduit par des environnements de travail inclusifs et des outils adaptés, comme des casques antibruit pour réduire le stress. L’accessibilité est cruciale lors des travaux d’équipe, avec des options de contributions écrites pour ceux mal à l’aise à l’oral. Pour les personnes autistes, par exemple, il est important de clarifier les règles des espaces communs.

Enfin, l’entreprise doit adapter sa logistique de bureau et de télétravail en privilégiant une approche hybride, créant ainsi un environnement professionnel ouvert, bienveillant et équilibré, offrant un niveau de flexibilité et d’accompagnement respectant les besoins de chacun.

En conclusion : l’inclusion des neurodivergents nécessite sensibilisation, formation et adaptation des espaces de travail. Valoriser la diversité cognitive stimule l’innovation et enrichit les équipes. En créant des environnements inclusifs, les entreprises relèvent les défis actuels et ouvrent la voie à un avenir plus ouvert, juste et performant

 


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