On vous demande de vous exprimer en public sur un sujet que vous maîtrisez parfaitement, c’est donc le moment idéal pour parler de tout ce que vous savez, de A à Z, non ? Avant de vous lancer dans cette présentation, réfléchissez un instant.
Il ne faut pas confondre communication et prétention. Même si vous vous adressez à un public de connaisseurs, comme à des collègues par exemple, il est préférable de rester concis et direct plutôt que de profiter de cette occasion pour étaler votre science. Votre objectif premier doit simplement être d’établir un lien de confiance avec votre public, de présenter une vision simplifiée qui permettra de faire passer votre message.
Et le meilleur moyen d’y parvenir est d’appliquer le « KISS ». La méthode du « keep it short and simple », autrement dit, restez concis et simple.
Il ne faut cependant pas confondre « simple » et « simpliste ». Cela ne signifie pas que vous devez simplifier votre propos à l’extrême, mais plutôt exprimer une idée pouvant être complexe en utilisant un langage simple et clair, sans jargon.
La concision, ça prend du temps
Vulgariser est bien plus difficile qu’élaborer un long discours, truffé d’un lexique spécifique. Comme l’a écrit le mathématicien et philosophe Blaise Pascal dans les Lettres Provinciales en 1657 : « Je n’ai fait celle-ci plus longue parce que je n’ai pas eu le loisir de la faire plus courte. »
Cette citation a cependant souvent été attribuée à d’autres auteurs tels que Voltaire, Mark Twain, George Bernard Shaw, Goethe, Winston Churchill ou encore Benjamin Franklin.
Nous avons découvert que le moyen le plus simple de garantir la simplicité et l’élégance d’une présentation était encore de commencer par la fin, autrement dit, par la conclusion, puis de remonter le fil. C’est une méthode efficace et éprouvée dans le monde anglo-saxon et qui commence à se répandre, étant donné que l’anglais colonise le monde de l’entreprise. De cette manière, votre public sait dès le départ où vous voudrez en venir, et comprend ensuite comment vous en êtes arrivé à cette conclusion.
Cependant, les différences culturelles dans le domaine des présentations publiques peuvent parfois être une barrière. Il subsiste une certaine réticence des publics français et allemands face à cette méthode. Par exemple, dans ces deux cultures, il existe une tendance à surcharger une présentation avec des faits, des nombres et un lexique spécialisé, car on pense que simplicité et élégance sont synonymes d’incompétence. Mais comme vous l’aurez compris, nous ne sommes pas d’accord.
KISS et les réseaux sociaux
L’autre raison de suivre la méthode du KISS, c’est l’omniprésence actuelle des réseaux sociaux pour la diffusion d’informations et de messages. Si vous n’êtes pas assez concis pour communiquer via Twitter, Instagram, Snapchat ou tout autre média, alors quelqu’un d’autre le fera pour vous, et vous ne pourrez donc pas contrôler ce qui sera diffusé.
Comme nous l’a appris André Santini, un ancien homme politique, les journalistes aiment les phrases provocantes car elles créent le buzz. Existe-il une recette pour créer ces phrases ? Il faut un peu d’esprit, et un peu de culture. Mais c’est un talent qui se raréfie ces derniers temps.
Il s’agit presque d’un appel aux armes, un conseil pour présenter votre message de la manière la plus efficace possible pour qu’il survive à votre présentation via tous les médias disponibles. Tout comme certains baisers peuvent être inoubliables, la méthode KISS rendra vos présentations mémorables, pleines de passion et d’imagination, elles pourront éclairer le monde.
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits