Une contribution de Olivier Soudée, CEO et co-fondateur d’Haliro
La responsabilité sociétale et environnementale (RSE) n’est plus une option pour les entreprises. Face aux défis climatiques, aux enjeux de justice sociale et aux pressions règlementaires, intégrer la RSE dans la stratégie globale d’une organisation est devenu impératif. Les entreprises ne peuvent plus se contenter de simples ajustements, elles doivent mettre en place des plans de transformation structurelle. Mais pour réussir cette transition vers un modèle économique durable, il est essentiel de former les dirigeants de demain.
C’est dans ce contexte que les MBA (Master of Business Administration) s’emparent de la question. Les formations proposées aujourd’hui autour de la RSE sont en plein essor et permettent aux cadres de comprendre les enjeux liés à la durabilité, l’écologie et la gouvernance éthique. Ces programmes ne se contentent pas de sensibiliser : ils préparent les dirigeants à affronter les défis concrets qui se posent lors de la mise en place d’une stratégie de transition.
RSE : une nécessité stratégique
L’époque où la RSE était perçue comme une démarche cosmétique est révolue. Désormais, elle est au cœur de la stratégie des entreprises de toutes tailles, et ce pour plusieurs raisons. D’abord, la pression sociale des consommateurs et des actionnaires oblige les organisations à adopter des pratiques responsables. Ensuite, les nouvelles réglementations environnementales, comme la directive de déclaration extra financière CSRD de l’UE, imposent des standards toujours plus élevés en matière de durabilité et transparence.
Cependant, la mise en œuvre de la RSE au sein des entreprises se heurte souvent à plusieurs obstacles : la résistance au changement, les contraintes financières, ou encore le manque de ressources dédiées. C’est pourquoi former les futurs leaders sur ces sujets est crucial. Ils seront les garants d’une transition fluide et d’une transformation réussie vers un modèle plus éthique et durable.
Former les leaders de demain
Les MBA et autres programmes de formation continue s’adaptent à cette nouvelle donne en intégrant des modules spécifiques sur la transition écologique et la durabilité. Les dirigeants d’aujourd’hui, et surtout de demain, doivent être capables d’appréhender les impacts à long terme de leurs décisions. Au-delà de la simple maîtrise des concepts financiers et stratégiques, ils doivent développer des compétences en gestion des ressources, en innovation sociale, et en gestion du changement. Par exemple L’insead a inclus 13 électives dédiés à la durabilité quelle qu’elle soit inégalité, développement économique, santé, éthique, entrepreneuriat social, finance durable etc.
Comprendre la résistance au changement est primordial pour déployer une stratégie de transition réussie. La formation des cadres et dirigeants les aide à anticiper ces freins, qu’ils soient humains ou économiques, et à y répondre de manière proactive. Ils apprennent aussi à identifier les ressources nécessaires pour mettre en place une politique RSE cohérente, qu’il s’agisse de talents, de capital ou de technologies.
La transition : un enjeu actuel et urgent
Les dernières décennies ont montré que la transition écologique et énergétique est non seulement incontournable, mais aussi urgente. Le rôle des entreprises est central dans cette dynamique. À la croisée des chemins entre innovation technologique et évolution sociétale, elles doivent faire face à des attentes croissantes. Par conséquent, les dirigeants doivent être outillés pour accompagner cette transformation profonde et guider leurs équipes vers un modèle plus durable.
En formant les cadres et futurs leaders à ces nouvelles réalités, les MBA jouent un rôle décisif dans la création de modèles économiques plus résilients et responsables. En tant qu’acteur engagé dans le domaine du conseil en RSE, j’observe chaque jour l’impact des décisions stratégiques sur le terrain. La formation des managers dans ce domaine n’est pas seulement un besoin, c’est une priorité pour construire un avenir durable.
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