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Pourquoi les managers en 2025 doivent réapprendre à diriger

Focus sur les transformations nécessaires pour les managers face aux défis croissants du monde du travail. La maîtrise de soi et le développement des intelligences multiples sont les clés d’un leadership moderne et performant.

Une contribution de Alain Manoukian, dirigeant de Croissance et Coaching

La fin du modèle pyramidal

Le management hiérarchique traditionnel est dépassé. En 2025, le rôle du manager n’est plus de contrôler, mais de faciliter. Les collaborateurs revendiquent plus d’autonomie, de reconnaissance et de sens dans leur travail. La transition vers un leadership basé sur l’intelligence collective exige une remise en question des pratiques descendantes, inefficaces face aux attentes des générations Y et Z.

Pour réussir cette transformation, les managers doivent développer des compétences transversales qui leur permettent de connecter, d’écouter et de motiver leurs équipes.

Le manager doit adopter une posture de facilitateur plutôt que de décideur autoritaire. Ce changement structurel ne s’improvise pas. Cela implique de maîtriser l’art de l’écoute active, de favoriser l’intelligence collective et d’encourager l’innovation émanant de tous les niveaux de l’organisation. Il repose sur une connaissance approfondie de soi et un alignement avec des valeurs partagées.

Le leadership émotionnel : une compétence clé

L’intelligence émotionnelle est l’un des leviers fondamentaux du management moderne. Elle permet de décoder les émotions, de maintenir des relations harmonieuses et d’agir avec clarté dans des situations tendues.

Mais ce n’est pas suffisant. Pour devenir un manager réellement « augmenté », il faut élargir son champ de compétences et s’investir dans le développement des 9 dimensions essentielles du leadership :

• Intelligence émotionnelle

• Intelligence relationnelle

• Intelligence culturelle

• Intelligence collective

• Intelligence cognitive (être en conscience)

• Intelligence digitale

• Intelligence artificielle

• Intelligence spirituelle (vision et sens)

• Intelligence corporelle

Ces dimensions ne sont pas des options. Elles forment le socle d’un leadership authentique et aligné, capable de répondre aux défis complexes du monde moderne.

L’éthique, l’inclusion, la diversité et le sens : des leviers de mobilisation

Les collaborateurs ne veulent plus se contenter de travailler pour un salaire. Ils cherchent du sens, une vision qui transcende les simples objectifs financiers.

Un manager qui ne s’interroge pas sur les valeurs qu’il incarne risque de perdre la confiance de son équipe. L’inclusion et la diversité ne sont pas des mots à la mode : ce sont des impératifs stratégiques qui nourrissent l’innovation et la performance.

Là encore, la connaissance de soi joue un rôle clé. Elle permet au leader de s’aligner sur ses propres valeurs pour mieux inspirer celles de son équipe.

La gestion de la complexité et de l’incertitude

La complexité croissante des environnements professionnels exige des managers qu’ils soient à la fois stratèges et adaptables. La flexibilité est devenue une compétence centrale, mais elle ne suffit pas sans une vision claire.

Les managers devront naviguer dans des contextes imprévisibles où les variables évoluent rapidement.

Ces capacités leur permettent d’analyser rapidement des situations complexes et d’impliquer leurs équipes dans des solutions créatives.

La transformation numérique et l’IA

L’essor de l’intelligence artificielle ne doit pas être perçu comme une menace, mais comme un catalyseur. Les managers de demain devront intégrer ces outils pour libérer du temps et se concentrer sur ce que la technologie ne peut remplacer : l’humain.

C’est un réel enjeu RH immédiat !

Dans ce contexte, l’intelligence digitale, combinée aux autres dimensions du leadership, permet de tirer parti des innovations technologiques tout en restant aligné sur des objectifs humains et éthiques.

Le besoin accru de résilience et d’adaptabilité

Les managers sont confrontés à une pression constante. Leur capacité à se relever des échecs, à gérer leur propre stress et à accompagner leurs équipes dans des périodes d’incertitude est cruciale. La pandémie de COVID-19 a souligné l’importance de la résilience et de l’adaptabilité pour les leaders.

La résilience ne s’enseigne pas, elle se développe. C’est une qualité qui repose sur une connaissance approfondie de ses forces et de ses limites. En combinant les intelligences corporelle, émotionnelle et cognitive, les managers peuvent bâtir une solidité intérieure qui les rend plus efficaces et inspirants.

Le rôle du coaching dans cette transformation

Réapprendre à diriger n’est pas un processus intuitif. Cela exige un accompagnement structuré et personnalisé. Le coaching est un levier puissant pour aider les managers à prendre du recul, à identifier leurs zones de progression et à construire une posture alignée et authentique.

Ces 22 dernières années, j’ai vu des leaders transformer leurs pratiques et leurs organisations en adoptant ce modèle. Réapprendre à diriger n’est pas une option, c’est une nécessité.

En 2025, le leadership ne sera plus défini par ce que vous faites, mais par qui vous êtes.


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