Le no-code représente l’art de pouvoir faire plus avec moins. Simple mode ou bien tendance de fond ? Si élaborer des outils digitaux sans la moindre compétence en coding peut représenter une opportunité, de quelle manière la fonction des ressources humaines peut-elle l’aborder et, surtout, existe-t-il des risques, des points d’attentions ?
Le no-code, quesaco?
Il est aujourd’hui très simple de créer un site web, une application mobile, un chatbot et même un jeu vidéo. Vous pouvez par exemple construire une application mobile via des outils « visuels » sans avoir à coder ! Ce qui rend cette nouvelle pratique intéressante, c’est que tout le monde peut créer sa propre solution, à partir d’outils no-code à disposition. Les possibilités sont alors nombreuses.
Les plateformes no-code sont faciles à utiliser et proposent régulièrement de courtes formations permettant de faire ses premiers pas : apprenez, par exemple, la fonction « glisser-déposer » de l’outil Adalo, transformez vos feuilles Google sheet pour créer une application mobile avec Glide…
Le no-code pourrait être alors une nouvelle pratique pour nos entreprises. Créer sans coder, n’est-ce pas une belle opportunité pour les RH ?
Le no-code : l’art de faire plus avec moins
La crise de la covid-19 a indéniablement accéléré la digitalisation des entreprises. Les DRH n’échappent pas à cette vague. Le no-code pourrait être la solution « miracle » pour accompagner les équipes RH dans leur transformation digitale.
Voici quelques pistes de réflexions quant à l’utilisation du no-code au sein d’un service RH parmi un large éventail d’opportunités :
- Favoriser la montée en compétences des collaborateurs. Le no-code pourrait être un levier d’implication, de sensibilisation aux enjeux IT tout en permettant aux collaborateurs de monter en compétences face à un manque de talents en programmation.
- Laissons notre DSI respirer. Nous sollicitons régulièrement le support de nos DSI pour tout type de demande, la responsabilisation offerte par le no-code permet alors aux équipes RH de résoudre un ensemble de problèmes en autonomie.
- Une solution créée de manière autonome sans prérequis. Lors d’un achat ou d’une souscription à l’abonnement d’un logiciel, n’avez-vous jamais eu l’impression que l’outil possédait beaucoup trop ou pas assez de fonctionnalités ? Créez par-vous-même la solution adaptée à votre besoin, sans faire appel à un développeur, vous serez alors maître de votre application et pourrez en définir les règles.
- Des économies libérant une marge de manœuvre. L’utilisation du no-code permet de réduire le temps de production d’un prototype. Le no-code contribue aussi à faire baisser les coûts de développement et de maintenance.
Cependant, ne soyons pas naïfs, le no-code à ses limites.
Sa simplicité d’utilisation bride la créativité et peut engendrer des risques. Les développeurs nous avertissent quant au manque de transparence, l’insécurité et l’accessibilité des plateformes de no-code, la protection des données étant capitale pour chaque entreprise. Une trop forte dépendance à ces plateformes no-code peuvent, par exemple, perturber votre activité en cas de panne subite de la plateforme.
Aucun doute là-dessus, le no-code est un nouvel outil qui ouvre des opportunités aux RH, mais à manipuler prudemment, en collaboration avec votre DSI et votre département qualité / sécurité.
Article écrit en collaboration avec Ayrton Machuret.
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