Beaucoup d’idées reçues circulent sur ceux que l’on appelle les « millennials », comprenez la génération née à partir des années 80. Chez Dentsu Aegis, dont je suis directeur général délégué, ils représentent près de 80% des effectifs. Je les fréquente donc au quotidien et confirme que leurs codes, leurs attentes et leurs comportements sont vraiment différents de ceux de la génération X. Néanmoins, ils représentent une véritable chance pour l’entreprise.
A condition de savoir les décrypter !
Précisément, pour aider les entreprises à repenser leur management, nous venons de publier un rapport au titre évocateur :
Dirigeants versus Millennials : 5 recommandations pour surmonter le choc numérique.
Edité par le think tank Culture_Numérique – parrainé par Dentsu Aegis – ce rapport s’adresse aux entreprises.
Nous avons en effet constaté qu’elles sont pleinement conscientes de la nécessité d’être mieux préparées à ce nouveau paradigme intergénérationnel. De toute évidence, le rapport des millennials au temps et à la hiérarchie suppose des ajustements en terme d’attitude managériale, de communication interne et de valeurs véhiculées. Par exemple, il faut comprendre qu’ils travaillent de manière fractionnée sans rupture entre le temps professionnel et le temps de loisir, quitte à en faire beaucoup plus.
Pas évident pour certains dirigeants de gérer ces bouleversements, tant ils secouent les schémas établis!
C’est entre-autres la mission de Dentsu Consulting que de les aider à mieux décrypter cette génération, qui rejette les schémas pyramidaux et appelle de ses vœux un meilleur partage du pouvoir. Cela suppose de repenser le leadership, en passant du rôle de manager à celui de coach. Un enjeu d’autant plus important que la génération Y représente 23% de la population active et 50% de la population des entreprises !
De la même façon que dans mon dernier livre, Le dirigeant face à l’accélération numérique, je m’intéressais au séquencement des actions à conduire pour réussir le virage digital, il me paraît opportun d’observer, là aussi, le « chemin » à suivre pour éviter les incompréhensions et fluidifier le dialogue.
Et la première des choses à faire, c’est de nourrir le besoin de reconnaissance de ces millennials. Mais aussi leur quête de sens. A nous de savoir leur montrer que le travail peut être source d’épanouissement, quitte à en redéfinir les contours et à les responsabiliser davantage. D’autant qu’ils sont très à l’aise dans les projets transverses s’ils ont un sens en adéquation avec leur logique.
Paradoxalement, alors qu’elle a la tête rivée dans les écrans, cette génération apporte beaucoup de lien humain.
Enfin, ce sont aussi des « battants », beaucoup moins résignés que leurs aînés et prêts à pousser les murs pour faire valoir leurs idées.
Avec eux, tout devient possible. Ils ont moins de limites a priori ! Leur façon d’être ne cesse de le surprendre. Et j’avoue, dans une certaine mesure, de m’émerveiller !
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